En marge de la mise en exploitation des fermes aquacoles à Cap Djinet: Hicham Sofiane Salouatchi expose sa stratégie
Une réalité que nul ne peut nier : Une dynamique caractérise ces derniers temps le secteur de la pêche, au regard de l’intérêt que lui accorde l’Etat, « en tant que secteur économique, stratégique et créateur de richesses et de postes d’emploi, outre sa contribution à la sécurité alimentaire de notre pays », comme l’affirme souvent son premier responsable, Hicham Sofiane Salouatchi. Connu pour ses rencontres directes avec les professionnels du secteur, le jeune ministre est allé, samedi, « écouter leurs préoccupations
Accompagné du chef de l’exécutif de la wilaya Yahia Yahiaten, le ministre de la pêche, s’est longuement entretenu avec ces derniers. D’une oreille attentive, il s’est même engagé à prendre en charge leurs doléances. « Les problèmes des professionnels du secteur de la pêche, sont connus de tous.
C’est pourquoi, il a été décidé, sur instruction du président de la République, de la préparation d’une loi-cadre portant sur le nouveau statut du marin-pêcheur », nous explique le ministre en marge de la mise en exploitation de deux nouvelles fermes d’aquaculture marine en cages flottantes au niveau de la zone maritime du port de Cap Djinet.
Rappelant que le pêcheur professionnel est considéré comme le maillon le plus important dans le projet de loi modifiant la loi sur la pêche, d’autant que ceci a été soutenu par l’ouverture du dossier d’examen d’un statut global qui concernerait le pêcheur et qui sera adopté après la collecte de toutes les préoccupations en la matière. Le texte est actuellement au niveau du Secrétariat général du Gouvernement.
Toujours dans le cadre législatif, le texte de loi modifiant et complétant la loi 01-11 de juillet 2011 relative à la pêche et à l’aquaculture a été adoptée début juin dernier, par les membres du Conseil de la Nation. Les professionnels du secteur pourront, ainsi, dès la promulgation du texte réglementaire encadrant cette loi, « créer des coopératives dans divers filières et domaines, ce qui est de nature à contribuer à l’amélioration de leurs conditions socioéconomiques et au développement de l’esprit de coopération au sein de cette communauté ».
Cette nouvelle loi entre dans le cadre de l’application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en vue « d’accompagner les professionnels et les opérateurs économiques, organiser la communauté des pêcheurs et des aquaculteurs et améliorer leurs conditions socioéconomiques ».
Elle s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement dans son volet relatif à la pêche et l’aquaculture, issus des engagements du président de la République pour la période 2021-2024, dans le but de hisser les capacités de productions halieutiques en élargissant le champ de l’aquaculture et en développant la pêche en haute mer.
Deux nouvelles fermes d’aquaculture mises en exploitation
La mise en exploitation des deux fermes d’aquacultures a été supervisée, samedi, par le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, au niveau de la zone maritime du port de Cap Djinet, à l’Est de Boumerdes, en présence du wali. « Ce nouvel investissement s’inscrit dans le cadre du plan d’action du gouvernement en la matière », a rappelé le ministre dans sa déclaration à la presse. Plus explicite, Hicham Sofiane Salaouatchi, a indiqué ces deux fermes sont dotées d’une «capacité de production de près de 700 tonnes de dorades/an, chacune ».
Elles contribueront, a-t-il ajouté, au renforcement des capacités de production nationale dans le domaine et permettront d’atteindre l’autosuffisance dans cette espèce de poissons, produit de l’aquaculture marine. Aussi, la première phase de mise en exploitation de ces deux projets a permis la création de 44 postes d’emploi permanents au profit des jeunes de cette région côtière.
« Un chiffre qui sera revu à la hausse avec le développement progressif des capacités de production de ces deux fermes », a encore fait savoir le ministre relevant que ces deux investissements « prometteurs » sont les 2èmes du genre dans la wilaya, après la mise en exploitation, en mai dernier, d’un projet similaire d’aquaculture pour l’élevage de dorades au niveau du bassin portuaire de Zemmouri, toujours dans la wilaya de Boumerdes, d’une capacité de production de 700 tonnes/an.
Ces trois investissements permettront ainsi à la wilaya de se hisser au rang de leader national en aquaculture marine, avec une production prévisionnelle globale de 1.400 tonnes de dorades/an. Dans le même contexte, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a noté le renforcement programmé des capacités de production de ces deux nouvelles fermes d’élevage aquacole « au mois d’août prochain», grâce à « une opération d’ensemencement d’1,5million d’alevins de dorades, ce qui permettra de porter leurs capacités de production à près de 1.000 tonnes/an ».
Dans le court terme, il est également attendu l’entrée en exploitation « avant la fin de l’année », de deux projets d’élevage aquacole à Skikda, d’une capacité de production annuelle de 700 tonnes chacun, outre deux autres projets d’une capacité de production de 400 tonnes chacun, à Tizi-Ouzou et Bejaia. Délaissé jusque-là, pour des raisons qui restent à définir en dépit de son grand potentiel, le secteur national de la pêche et des ressources halieutiques fait ainsi, sa mue à la faveur des nouvelles orientations données dans ce sens par les pouvoirs publics.
M.M.H