Enseignement supérieur : une rentrée sous de meilleurs auspices que la précédente
Au cours de l’entretien qu’il a accordé à la Patrie News, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Abdelbaki Benziane, a affirmé que lors de la rentrée 2021/2022, ses services ont procédé à une évaluation de la rentrée précédente et de toute l’année universitaire 2020/2021 : « nous avons essayé, avant tout, d’être à l’écoute de la communauté universitaire dans toutes ses composantes, enseignants, étudiants et travailleurs, et nous nous sommes évertués à ajuster le fonctionnement pédagogique de l’université sous covid19 (c’est la 2ème de fonctionnement dans ces conditions exceptionnelles).
Nous avons donc cherché à adapter et ajuster l’ensemble des dispositions pédagogiques au niveau des université tout en tenant compte des protocoles sanitaires qui se déclinent, en quelque sorte, en protocoles pédagogiques », a-t-il expliqué.
C’est donc à partir de cette évaluation de la rentrée et de l’année précédentes que des dispositions nouvelles ou non ont été prises par le département de l’enseignement supérieur afin d’entamer l’année universitaire actuelle avec moins de contraintes et moins de difficultés que celles rencontrées l’année dernière.
« Parmi ces mesures, nous avons pris la décision de maintenir l’enseignement à distance qui reste toujours dans le dispositif pédagogique mais cette année il ne représentera qu’un tiers de la formation dispensée aux étudiants et concerne uniquement les modules de découvertes et des matières transversales, les deux tiers restant sont réservés au présentiel qui concerne les unités fondamentales inscrites dans le programme », a-t-il aussi précisé.
C’est donc ceci la nouveauté par rapport à l’année passée, l’enseignement sera dispensé au tiers pour l’enseignement à distance et les deux tiers pour le présentiel.
Le système des vagues a bien entendu été reconduit, toujours selon le protocole sanitaire. « Mais nous avons été à l’écoute des étudiants qui ont rencontré beaucoup de difficultés à suivre les matières essentielles à distance et nous avons essayé d’aplanir toutes les difficultés rencontrées.
Donc, pour ce nouveau dispositif, les matières auxiliaires resteront dispensées à distance et permettre donc aux étudiants de suivre les enseignements fondamentaux en présentiel », déclare notre interlocuteur.
Ainsi, et selon l’évaluation effectuée, une première contrainte a surgi devant les étudiants qui avaient beaucoup de difficultés à suivre l’enseignement des matières essentielles alors que la deuxième contrainte a trait au débit Internet.
« Certains étudiants résidant dans les villes de l’intérieur ont éprouvé des difficultés pour se mettre en contact avec leurs enseignants à travers les différentes plateformes collaboratives qui ont été mises en service, ce qui fait que nous avons pris en charge ce côté technique en réduisant la pression sur les matières essentielles, objets des principales revendications soulevées par les étudiants lors de la conférence nationale des universités organisée le 15 juillet passé », continua M. le ministre.
Concernant l’évaluation de l’année universitaire écoulée, M. Benziane rappelle que : « notre système actuel, et même notre démarche dans son ensemble s’appuie sur une évaluation continue, le plus important pour nous, c’est d’aller vers une évaluation continue de tous les dispositifs mis en œuvre.
C’est la seule méthode qui nous permet de corriger au fur et à mesure les disfonctionnements et être de plus en plus à l’écoute de la communauté universitaire.
Pour l’année écoulée, nous avons pu, relativement car nous sommes dans une situation exceptionnelle imposée par la pandémie de covid19, finaliser les programmes, c’est-à-dire que nous avons respecté les 70% réalisés, il y a eu bien sur quelques difficultés à travers certains établissements qui ne présentaient pas le même niveau pédagogique pour des raisons que nous prenons en charge pour les aplanir.
Nous avons aussi entamé le développement d’une importante démarche qui consiste à préparer à la culture de l’enseignement à distance, car il ne faut pas oublier que c’est quelque chose de nouveau et qu’il y a tout un travail à effectuer pour installer cette culture en matière d’enseignement à distance ».
Il faut dire que la pandémie a imposé l’enseignement à distance de manière urgente sans laisser le temps aux responsables concernés de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le faire graduellement : « nous avons été obligés de nous y mettre directement, mais nous sommes en train de corriger actuellement les erreurs, tout en engageant une formation appropriée pour permettre aussi bien aux étudiants qu’aux enseignants de maitriser cet outil virtuel nouveau pour eux », a ensuite expliqué le ministre.
Tahar Mansour