Entité israélienne : Le chef du Shin Bet accuse Netanyahu de comploter pour rester au pouvoir pour rester au pouvoir
Cet immense étalage de longe sale sur la place publique est une consolation face aux crimes commis non-stop en Palestine, et notre impuissance à y mettre un terme définitif.
Pour le sanguinaire et criminel de guerre Benyamin Netanyahu, chaque jour est porteur déboires et de déconvenues nouvelles. Le coup, cette fois-ci, énième du nom, ne vient même pas de la légitime résistance palestinienne. Il vient tout simplement du chef du Shin Bet, les services de renseignements intérieurs israéliens. Place aux faits à présent. Ronen Bar, le chef des services israéliens de sécurité intérieure, a accusé lundi-soir dans une déclaration sous serment à la Cour suprême que Benjamin Netanyahu avait exigé de lui une loyauté personnelle. Selon lui, le Premier ministre, déjà objet d’un mandat d’arrêt international pour ses crimes génocidaires commis à Gaza, lui aurait également demandé de surveiller les citoyens israéliens à l’origine des manifestations antigouvernementales. Netanyahu, par ailleurs poursuivi avec sa femme Sara pour corruption et enrichissement illicite, instrumentalise les immenses moyens de l’entité israélienne à son profit personnel. Ses actions et crimes récents ont eu l’insigne mérité de mette à nu aux yeux du monde le véritable visage de l’entité israélienne, qualifié de « seule démocratie au Moyen-Orient, et qui est au vrai un immonde régime d’apartheid, sanguinaire, cruel et terroriste. Limogé il y a un mois par Benjamin Netanyahu, le chef des services de sécurité intérieure israéliens a accusé le Premier ministre d’avoir exigé de lui une loyauté personnelle, dans une déclaration écrite sous serment à la Cour suprême. Il s’agit du dernier épisode de la saga juridico-politique qui oppose le Premier ministre israélien à Ronen Bar, le chef du Shin Bet, dont le limogeage annoncé par le gouvernement a provoqué un tollé dans une grande partie de l’opinion israélienne et provoqué des manifestations de masse. Sa mise à l’écart est contestée notamment par l’opposition, qui y voit le signe d’une dérive autocratique du pouvoir, et par la procureure générale de l’État. La Cour suprême israélienne a appelé le 8 avril le gouvernement et la procureure générale à trouver un compromis autour de ce limogeage après la Pâque juive, qui vient de s’achever. Le document soumis lundi par Ronen Bar contient plusieurs accusations à l’encontre de Benjamin Netanyahu, affirmant notamment que celui-ci lui avait demandé une loyauté personnelle. « Il était clair » que, dans le cas d’une crise constitutionnelle, il devait obéir à Benjamin Netanyahu et pas à la Cour suprême, écrit-il dans le document, diffusé par les services de la procureure générale. Dans sa déclaration, Ronen Bar rejette fermement les accusations de Benjamin Netanyahu et de son entourage selon lesquelles le Shin Bet n’a pas alerté le Premier ministre et les autres services de sécurité à temps de l’attaque du 7 octobre 2023. Ce jour-là vers 3 h, toutes les agences de sécurité ont reçu une alerte concernant « des préparatifs inhabituels et la possibilité d’intentions offensives de la part du Hamas », selon le Shin Bet. Ronen Bar explique notamment comment il s’est rendu au siège du Shin Bet à 4 h 30, soit deux heures avant l’attaque du Hamas, et a donné des instructions pour que le secrétaire militaire du Premier ministre soit informé des événements. Ronen Bar indique également que Benjamin Netanyahu lui a dit « à plus d’une reprise » qu’il s’attendait à ce que ses services agissent contre les citoyens israéliens impliqués dans des manifestations contre le gouvernement, « avec un accent particulier sur la surveillance des bailleurs de fonds de la protestation ». Il confirme également des informations publiées dans les médias selon lesquelles Benjamin Netanyahu aurait cherché à obtenir sa signature pour retarder le témoignage du Premier ministre dans son procès pour corruption. Le 9 avril, la Cour suprême a confirmé dans un arrêt sa décision initiale de suspendre le limogeage du chef du Shin Bet, après l’examen des cinq recours dont elle avait été saisie. Cet immense étalage de longe sale sur la place publique est une consolation face aux crimes commis non-stop en Palestine, et notre impuissance à y mettre un terme définitif.
Mehdi Ghayeb