Entreprise publique économique : repenser le statut du commissaire aux comptes
La gestion des entreprises publiques est d’une actualité brulante. Experts et fiscalistes qualifient ces entités d’inoffensives et d’inefficaces. En chiffres, l’équivalent de près de 250 milliards de dollars a été alloué par l’Etat au secteur public marchand sur les 25 dernières années.
Traitant cette problématique, le Dr. Chouaidia Mounia, de l’Université de Guelma, explique que la nouvelle configuration qu’ait choisie le gouvernement à savoir les groupements de sociétés, «devrait être soumises à un cadre juridique clair pour qu’elles puissent accomplir leur rôle et atteindre leurs objectifs en matière d’autonomie et de compétitivité».
Toutes les modifications apportées devront être capitalisées par «des lois plus souples et plus ouvertes conduisant vers une économie de marché». Si les SGP ont joué un «rôle important» dans la gestion du capital marchand de l’Etat et le processus de privatisation, l’universitaire estime que «ce mode a atteint ses limites puisqu’il n’encourage pas l’initiative et l’esprit d’entreprendre et qu’il fallait toujours se référer à la tutelle».
Quant à Sassia Messahel, de l’Université de Sétif, indique que la réforme des entreprises publiques passe par repenser le statut du commissaire aux comptes.
Comment ? Par la mis en place d’«un système qui imposerait au commissaire aux comptes, en plus de la présentation de son rapport à l’assemblée générale des associés, l’expédition d’une copie au président du tribunal qui pourrait également suivre l’évolution comptable de l’entreprise». Une obligation qui «agira comme une pression sur le commissaire aux comptes qui, sachant qu’il fait l’objet d’une surveillance judiciaire, s’activera avec plus de sérieux et de conscience professionnelle».
Maya Merzouk