Entreprises algériennes : Les fonctionnaires favorables au prolongement du télétravail
Menant une étude auprès des entreprises algériennes très touchées par le Covid-19, Naceur Mebarki, de l’université d’Oran 2 affirme que l’adoption d’un projet de télétravail «suppose que soit conduit un véritable projet de formation au numérique ».
Ainsi, «il faudrait offrir une formation spécifique aux télétravailleurs, entre autres, en ce qui concerne la gestion du temps, l’organisation du travail en vue du respect des échéances ou autres ».
Pour M. Mebarki, il y a nécessité d’élaborer une «stratégie pérenne en matière de télétravail dont la mise en place dépend plus de la digitalisation des supports de données et d’information et de prise de décisions que la pratique du télétravail elle-même ».
Aussi, l’universitaire souligne que les modes de fonctionnement modernes, basés sur les contenus numériques et le télétravail, «font que la fonction managériale doit évoluer pour permettre à ce mode de travail d’opérer convenablement et se généraliser à toutes les tâches qui peuvent être exercées en mode de télétravail ».
L’étude du cas de quelques entreprises algériennes, souligne M. Mebarki, montre que «les télétravailleurs ont l’intention de continuer à télétravailler ou souhaiter l’extension de l’utilisation de ce mode de travail à l’avenir, au moins quelques jours par mois, et que la majorité des répondants est sensible à l’influence de la communication sur le degré de leur satisfaction et de leur sociabilité ».
Ce « problème de communication est un problème urgent à traiter en priorité, en réglant les problèmes de connexion, en investissant dans les nouveaux matériaux et équipements de télécommunication ».
D’autre part, l’enquête a permis de confirmer que « les télétravailleurs sont, en général, satisfaits de leur position, tout en évoquant quelques inconvénients liés aux conditions du confinement ».
Parmi les facteurs incitatifs au télétravail pendant cette crise sanitaire, l’universitaire relève, essentiellement, «la flexibilité des horaires de travail et le dépassement des restrictions de déplacements/réunions. »
Mohamed Ait S