Entreprises publiques économiques : Finabi conseil détecte une caducité des systèmes de comptabilité analytique
En décortiquant les situations financières des entreprises publiques économiques, Finabi conseil, affirme son premier responsable Chabane Assad, a « détecté une caducité voire une absence totale de systèmes de comptabilité analytique (de gestion) modernes au niveau des EPE ».
Le calcul du prix de vente est déterminé « d’une marnière grossière en divisant toutes les charges (fixes et variables) sur les quantités produites plus une marge afin de dégager une performance (résultat) chimérique pour l’actionnaire ». Le signal «prix» du marché est « nié alors que les produits concurrents disponibles offrent une qualité meilleure et vendus à des prix inférieurs».
Relevant une «aliénation analytique », le même responsable souligne que «l’activité (les ventes) stagnent, pire, diminuent et le gouffre financier abyssal du secteur public marchand s’accentue ».
Notons que le prix de vente est « fixé par le marché », M. Assad indique que «si l’EPE offre une qualité égale à la concurrence, elle doit vendre au prix moyen du marché. Si la qualité est moindre, il faut ‘’décoter’’ le prix et si la qualité est supérieure, l’EPE surcote le prix ».
Et d’ajouter : «nous nous pouvons nier la théorie de l’équilibre général pour des raisons comptables. La comptabilité informe sur la réalité économique, elle ne dicte pas le fonctionnement du marché ».
Au chapitre des recommandations, M. Assad relève que «le prix de vente doit être calculé sur la base du coût variable (direct costing) auquel une marge est ajoutée ».
Toutefois, «le prix de vente des produits et services proposés par les EPE doit rester concurrentiel (égal ou inférieur au prix du marché) afin d’améliorer l’activité (les ventes) de ces EPE ». D’un point de vue industriel, «tant que le prix de vente est supérieur au coût variable, la valeur ajoutée augmente donc le matelas économique nécessaire pour amortir les charges fixes (salaires et vétusté des investissements) devient touffu ». En termes techniques, explique M. Assad, «la surface de la valeur ajoutée s’élargit pour supporter la masse salariale afin d’améliorer l’Excédent Brut d’Exploitation ».
Aussi, ajoute le même responsable, «en préservant l’activité par cette nouvelle politique des prix, la demande sur les produits et les services augmentera ».
Par ricochet, « la productivité des travailleurs sera boostée et le niveau d’utilisation de la capacité de production industrielle sera optimisée ». Conséquence : « le coût fixe marginal baissera et la valeur ajoutée connaitra un regain supplémentaire issu des “économies d’échelles” ».
Par ailleurs, M. Assad indique relève la nécessité d’améliorer la qualité ( recherche et développement, formation et surtout changement du paradigme managérial). Seule la qualité constitue un justificatif économique d’augmentation du prix de vente de l’entreprise par rapport au prix de marché moyen »
Mohamed Ait Said