Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental : De Mistura rencontre la n°2 de la diplomatie US
La Secrétaire d’État adjointe des Etats-Unis a rencontré ce samedi à Washington, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Les entretiens entre Wendy Sherman et Staffan de Mistura ont porté sur la relance du processus des négociations, en rade depuis mars 2019, à cause de la rupture unilatérale par le Maroc du cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU et de l’ex-OUA. Ils ont mis l’accent sur «l’importance pour toutes les parties concernées d’élargir leurs positions en vue de parvenir à une solution durable et digne du conflit», indique le porte-parole du Département d’Etat américain dans un communiqué. Mme. Sherman a souligné sur Twitter le soutien de l’administration Biden aux efforts de De Mistura et au «processus politique mené par l’ONU au Sahara occidental». Etant primordial et incontournable, le respect de la légalisé internationale passe inéluctablement par l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Cette rencontre intervient alors que le Conseil de sécurité doit adopter une nouvelle résolution, le 27 octobre, devant proroger le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Staffan de Mistura a multiplié, ces dernières semaines, les réunions avec les représentants de pays ayant une influence sur ce dossier. Ainsi, l’émissaire onusien s’est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères de l’Espagne, de la Belgique et de la Russie. Depuis sa prise de ses fonctions, le 1er novembre 2021, De Mistura a effectué deux tournées dans la région mais sans parvenir à convaincre les parties concernées à reprendre le fil du dialogue, coupé en mars 2019. Il avait été empêché par le Maroc de se rendre dans les territoires occupés sahraouis, d’où sa décision d’écourter son avant-dernière tournée dans la région. Il faut espérer et attendre que le conseil de sécurité adopte enfin une résolution contraignante à l’endroit du Maroc. Faute de quoi, le conflit risque de s’éterniser encore. Et le drame du peuple sahraoui aussi.
Wassim Benrabah