Epidémie à la Covid-19 : Le rebond des cas se confirme
Le nombre des contaminations à la covid-19 par vingt-quatre heures ne fléchit pas au dessous de la barre des 2000 cas, depuis plus d’une semaine. Le bilan de ce mercredi 26 janvier 2022, livré à 17h par le ministère de la Santé et de la population fait état de 2162 nouvelles infections, 10 décès, 46 patients hospitalisés dans des services prodiguant des soins intensifs et 1064 malades déclarés totalement rétablis. La veille, l’Algérie a enregistré un record de 2521 nouvelles contaminations.
Les praticiens de la santé s’accordent à relever que les statistiques officielles ne sont guère exhaustives, car elles ne prennent en compte que les résultats positifs des tests RT-PCR réalisés par l’Institut Pasteur d’Algérie. Les tests antigéniques, sérologiques et rapides, effectués en laboratoires d’analyses médicales ou en pharmacie ne sont pas pris en compte dans la comptabilité de la tutelle. A vrai dire, la quatrième vague est carrément déferlante. Le variant Omicron se transmet jusqu’à 27 fois plus vite que les autres souches de la Covid-19, jusque là séquencées par les virologues. Il est certes moins virulent que le Delta. Il n’en demeure pas moins qu’il induit des complications graves chez 10 à 20% des contaminés. Sur un nombre plus élevé des cas positifs dont des enfants (particularité de cette quatrième vague), la proportion des patients, nécessitant une hospitalisation, augmente de manière significative. Ce qui laisse planer, à nouveau, le spectre de la saturation des structures sanitaires, le burn-out des personnels soignants et potentiellement apparitions de tensions sur les traitements et dispositifs médicaux inclus dans le protocole thérapeutique spécifique à Sras-Cov 2. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a certes rassuré, hier dans un communiqué rendu public, sur la disponibilité de ces traitements. Qu’en sera-t-il, néanmoins, dans le cas d’une explosion des cas ? L’option est envisageable, dès lors que la population demeure réfractaire à la vaccination et les gestes barrières ne sont pas scrupuleusement respectées dans les espaces publics. Le risque est présent même si les autorités compétentes ont pris des mesures restrictives pour rompre la chaine de contagion. Les universités sont fermées jusqu’au début du mois de février et les écoles jusqu’au 30 janvier avec possibilité de prolonger la période de suspension des cours en présentiel. Les soldes d’hiver sont annulées par le ministre du Commerce pour éviter de grandes affluences dans les centres commerciaux et grands magasins. Les espaces de loisir sont interdits d’accès à Alger ainsi que les regroupements pour tous motifs. Il faudra attendre la mi février pour savoir si le pic de la quatrième vague passera sans dommages majeurs sur le pays.
Soulef B.