Exclusif
Nous apprenons en exclusivité de sources proches du dossier sahraoui, et de la rencontre à hui-clos du conseil de sécurité de l’ONU présidé par la fédération de Russie, qui vient de s’achever à l’instant à New-York, siège de l’ONU, que le Maroc a été en grande partie été débouté dans ses ambitions. Il n’a en effet pas été question de son mort-né plan d’autonomie. Le conseil de sécurité a en revanche insisté sur la nécessité de revenir à la table des négociations, sans conditions préalables, conformément au droit et à la légalité internationale. Il s’agit là de la seconde gifle diplomatique administrée au Maroc. En effet, les deux parties en conflit ne sont autre que le Maroc, force occupante, et le front Polisario. L’Algérie n’est en rien concernée par cette question de décolonisation. Son soutien au front Polisario est lié à ses convictions intimes et historiques, conformes au droit des peuples à décider d’eux-mêmes. Le conseil de sécurité, qui annonce un très probable retour à la table des négociations bilatérales, loin de la formule des tables rondes, espère que cela se fera avant l’expiration du mandat de la MINURSO, prévu le 31 octobre de l’année en cours. Ce n’est pas tout, le conseil de sécurité évoque encore la nécessité de trouver une solution conforme au droit international, et mutuellement acceptable, qui « respecte le droit du peuple sahraoui à la tenue d’un référendum d’autodétermination ». Le Polisario arrache ainsi l’essentiel, et est gagnant sur toute la ligne, même si nous aurions aimé que des sanctions soient prises contre le Maroc, qui refuse encore et toujours de se plier à la légalité internationale. le conseil de sécurité a en outre évoqué les profondes mutations que subit la planète. D’où, selon lui, la nécessité de renforcer ce conseil. Il a également relevé que ce conflit dure depuis bien trop longtemps. A cause du Maroc, ses tergiversations et son refus de se plier à la légalité internationale. Le conseil a également écouté les rapports de Staffan, de Mistura, envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le compte-rendu de ses consultations effectuées le mois précédent avec les parties en conflit et les pays voisins. il a également écouté le chef de la MINURSO Alexandre Ivanko, qui a salué la coopération du front Polisario, grâce auquel des vivres ont pu être acheminées vers la mission pour la première fois depuis la reprise du conflit armé à cause de la rupture unilatérale par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 en date du 13 novembre 2021.
Mohamed Abdoun