Exclusif/ Dr Mohamed Sidati, représentant du Polisario en France à la Patrie News : « La réunion du Conseil de sécurité sera celle de la dernière chance
Très remonté contre la décision du parti du président français d’ouvrir une représentation dans les territoires occupés sahraouis, le représentant du front Polisario en France, et membre influent de la direction de ce dernier, a réservé une déclaration exclusive à La Patrie News.
Il y tente une explication politique et géostratégique de cette étonnante et inattendue décision de Macron. Si, pour lui « il ya nécessité et urgence que l’ONU reprenne enfin la main dans le dossier du Sahara Occidental, qui a beaucoup trop trainé dans le temps », il convient, dans ce cadre précis de « neutraliser le rôle négatif » de la France, qui est membre permanent du Conseil de sécurité afin que la prochaine réunion de cette instance, prévue dans une dizaine de jours à peine, puisse se tenir dans des conditions acceptables.
Pour Sidati, en effet, « il s’agit e la réunion de la dernière chance ». Il enchaine pour supposer que Macron, dans sa décision, semble avoir obéi aux groupes de pression pro-marocains et à la diaspora marocaine dont le poids électoral pèse pourtant beaucoup moins que celui de notre communauté vivant en France.
C’est la raison pour laquelle il estime que cette décision est contreproductive pour Macron et ses ambitions politiques et électoralistes. En attendant, et comme il nous l’avait déjà dit dans un entretien qu’il nous avait accordé au mois de décembre dernier le peuple sahraoui refuse de laisser les choses trainer encore dans le temps.
Malgré son pacifisme inné, et son respect scrupuleux du droit international, rien, ni personne, ne l’empêchera de poursuivre son offensive armée contre l’armée d’occupation marocaine.
Celle-ci, souligne-t-il au passage, essuie de lourdes et régulières pertes même si Paris et Rabat n’en parlent pas du tout en imposant un black-out médiatique total ce conflit armé. Nos lecteurs peuvent très prochainement accéder au contenu intégral de cet entretien…
Mohamed Abdoun