Exclusif/Fuite de l’oléoduc OK1 à El Oued : Les engagements de la Sontrach
En attendant les conclusions de l’enquête quant aux véritables causes de la fuite de l’oléoduc OK1 dans la zone de Baâdj, commune d’Oum-Tiour à El Oued, survenue début du mois en cours, Soantrach rassure encore une fois écartant « un scenario catastrophe » comme rapporté ces derniers temps par certains médias.
« Dans les métiers en relations avec les hydrocarbures, le risque zéro n’existe pas. Les spécialistes du domaine le diront », assure à ce propos dans une déclaration à la Patrie News Mustpaha Benamara, directeur de la division Laboratoires à la Sonatrach rappelant que la Sonatrach, en « tant qu’entreprise citoyenne » a pour « missions » d’y faire face, mais et surtout « d’y remédier ».
D’ailleurs, a-t-il ajouté, des équipes spéciales avaient été mobilisées dés les premiers heures de l’incident, d’abord pour circonscrire l’incendie, les opérations de maintenance de la partie endommagée et la remise en service des quatre stations de pompage pour permettre par la suite la reprise du pompage du pétrole brut à partir du Bassin rouge (Hassi Messaoud) vers la raffinerie de Skikda. « Le tout s’était fait en un temps record », s’est félicité notre interlocuteur.
Reste pour l’heure, l’étape de la dépollution. « Nos équipes spécialisées dépêchées de nos laboratoires de Boumerdes et de Hassi Messaoud, sont toujours à pied d’œuvre et tout a été mis à leur disposition dans le souci de mener à bien, chacune, ses tâches », note encore Mustpaha Benamara relevant que toutes les analyses concernant la pollution du sol, des eaux souterraines et de l’air sont effectuées quotidiennement par un laboratoire mis en place sur site. Les échantillons sont par la suite remis au niveau central pour « évaluation de l’étendue des dégâts ».
Jusqu’à la dépollution totale
« Quoi qu’il en soit, nos équipes ne quitteront pas les lieux avant la dépollution totale du lieu de l’accident ainsi que de son environnement direct », a encore assuré le directeur de la division Laboratoires à la Sonatrach. « Le Groupe Sonatrach s’engage à poursuivre les efforts pour réparer les dégâts induits par la fuite et assainir les lieux pollués et ce à travers la mobilisation de tous les moyens humains et matériels », avait pour rappel, assuré de son côté le PDG de la Sontrach qui s’était rendu à deux reprises sur les lieux de l’incident. Dans ce sens, plusieurs mesures et décisions avaient été prises par le Groupe, pour remédier aux dégâts dus à la fuite de pétrole.
Des mesures qui consistaient à diligenter une enquête complémentaire pour déterminer d’autres raisons derrière cet incident et dépêcher une équipe multidisciplinaire pour établir un diagnostic global tout le long de l’oued, afin d’évaluer l’ampleur des dégâts potentiels sur l’environnement.
Il avait été décidé ainsi de mobiliser, sans délai, l’ensemble des moyens et filiales du Groupe pour l’absorption et l’aspiration des eaux polluées le long de l’oued, le traitement de toutes les flaques d’eau contaminées et le terrassement de certains tronçons qui feront l’objet de traitement par des unités spécialisées de l’entreprise.
Il avait été également décidé du contrôle régulier des eaux sous-terraines pendant une année, avec les moyens de la société, tout en confiant cette mission au département des laboratoires relevant de la Sonatrach.
F.H