Un très volumineux rapport sur les impacts du terrorisme de par le monde, publié à Sydney en langue anglaise, met en exergue les pays les plus touchés par ce fléau. Le GTI de l’Institute for Economics & Peace fournit un résumé complet des principales tendances mondiales en matière de terrorisme au cours des 18 dernières années. Le rapport classe 163 pays (99,7 pour cent de la population mondiale) en fonction de leur impact sur le terrorisme.
Les indicateurs comprennent le nombre d’incidents terroristes, de décès, de blessures et de dommages matériels. Sans surprise aucune, on y découvre que les pays les plus touchés sont le Yémen, la Syrie, l’Irak, le Pakistan, le Mali et le Nigéria. Quant aux groupes criminels qui font le plus parler d’eux, il s’agit l’Etat Islamique, Boko Haram, Al Qaida et les Talibans. L’Algérie, au prix d’incommensurables efforts et sacrifices sort du lot, et devient un pays sûr, puisque même au Grand-Sud les groupes criminels qui écument la vaste bande sahélo-saharienne ne peuvent franchir nos frontières, sévèrement gardées par une ANP plus aguerrie que jamais. Les conséquences du terrorisme en Afrique, continent le plus touché en sus de l’Asie sont évaluées à 13 milliards de dollars.
Le continent africain reste le plus touché au monde par le terrorisme, dont l’impact économique a été estimé à 13 milliards de dollars en 2019, selon l’édition 2020 du Global Terrorism Index. Cette étude est établie par l’Institute for Economics and Peace, un groupe de réflexion mondial, dont le siège est à Sydney, en collaboration avec le Consortium national pour l’étude du terrorisme et des réponses au terrorisme. La part de l’Afrique dans l’impact économique mondial du terrorisme est passée de 3,1% en 2007 à 49,2% en 2019. Désormais, ces conséquences sont multiples.
Cet impact se traduit par la baisse du tourisme, de l’exportation et des importations de biens et services, des investissements étrangers, des investissements publics productifs, de l’attractivité du pays. Le point de départ se trouve en Libye, où la guerre civile avait fait tomber le régime de Kadhafi et avait engendré le terrorisme. Le PIB de cet État s’était alors effondré de 87 milliards de dollars en 2008 à 48 milliards de dollars en 2018, soit une baisse de plus de 40%. Par ricochet, la crise libyenne a ensuite considérablement affecté l’économie du G5 Sahel (le Tchad, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie), dont l’activité économique était déjà gravement perturbée par les attaques des groupes armés comme Boko Haram, Daech ou AQMI.
Les conséquences économiques du terrorisme dans le monde sont estimées à 26,4 milliards de dollars en 2019. Mais elles devraient diminuer dans les années à venir. Par voie de conséquence, l’actuelle hystérie française semble volontairement surdimensionnée et surfaite, dans le but manifeste de justifier le tournant sécuritaire et liberticide opéré par les dirigeants de ce pays. Le recrutement a diminué dans les milieux défavorisés et les populations africaines rejettent de plus en plus les violences des organisations terroristes. Elles croient de moins en moins à leurs idéologies extrémistes et ont payé de lourds tributs. Les causes lointaines du terrorisme se trouvaient au Proche-Orient, principalement en Irak et en Syrie.» Le nombre de décès dus au terrorisme dans le monde a diminué pour la cinquième année consécutive en 2019 pour s’établir à 13 826, soit une baisse de 15 % par rapport à l’année précédente. En Amérique du Nord, en Europe occidentale et en Océanie, les attaques d’extrême droite ont augmenté de 250 % depuis 2014 – elles sont plus élevées aujourd’hui qu’à n’importe quel autre moment au cours des 50 dernières années. 63 pays ont enregistré au moins un décès par terrorisme, le nombre le plus bas depuis 2013 L’impact économique mondial du terrorisme a été de 16,4 milliards de dollars EU en 2019, soit une baisse de 25 % par rapport à l’année précédente.
Le centre de gravité de l’Etat islamique se déplace vers l’Afrique subsaharienne avec un nombre total de décès dus à l’EIIL dans la région augmentant de 67%
S’agissant des financements occultes de ce fléau, le nom du Maroc apparait en bonne place à cause, sans doute du trafic de drogue organisé à l’échelle du royaume par les plus hauts dirigeants de ce royaume. Les dix pays les plus touchés par le terrorisme sont : Afghanistan, Irak, Nigeria, Syrie, Somalie, Yémen, Pakistan, Inde, République démocratique du Congo et Philippines Depuis que covid-19 a été déclarée pandémie mondiale par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en mars 2020, les données préliminaires suggèrent une diminution des incidents et des décès dus au terrorisme dans la plupart des régions du monde.
Toutefois, la pandémie covid-19 est susceptible de présenter de nouveaux défis distincts en matière de lutte contre le terrorisme. La chute du terrorisme s’est également accompagnée d’une réduction de l’impact économique mondial du terrorisme, qui a diminué de 25 % pour s’établir à 16,4 milliards de dollars EU en 2019.
Kamel Zaidi