Saïd Ayachi, président du CNASPS : « Il ne faut pas abuser de la patience des Sahraouis »
Le peuple sahraoui célèbre aujourd’hui le 45ème anniversaire de la proclamation de l’Unité nationale sahraoui, un jour « mémorable pour tous les Sahraouis où qu’ils soient ». « Ce jour représente la concrétisation des efforts du Front Polisario, visant à unir toutes les composantes du peuple sahraoui autour d’un seul objectif, celui de l’indépendance et de la liberté », a affirmé le président de la commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui, (CNASPS), Saïd Ayachi, dans une déclaration à la Patrie News.
Evoquant la question sahraouie d’une manière générale, notre interlocuteur a rappelé qu’il s’agit là d’une question de décolonisation. Malheureusement, a-t-il déploré, le dossier connait un grand blocage, au niveau même des Nations unies, qui ne disposent toujours pas d’un envoyé personnel du secrétaire général (de l’ONU) pour le Sahara occidental depuis la démission du dernier émissaire, Horst Köhler afin de redynamiser les négociations de paix entre le Maroc et le Front Polisario.
« Durant cette période d’inertie, le Maroc profite pour persister dans sa politique du fait accompli et de fuite en avant en défiant la communauté internationale par les violations quasi quotidiennes des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ainsi que le pillage de ses ressources naturelles », a encore soutenu Saïd Ayachi. Pourtant, l’ONU a réaffirmé dans toutes ses résolutions, que la question du Sahara Occidental était toujours sur la table de l’Assemblée générale de l’ONU en tant que question de décolonisation.
Sur le terrain, rien n’a changé depuis le cesse-le feu signé en 1991, au terme d’une guerre dévastatrice qui aura duré 16 longues années. Le Maroc qui fait fi de toute ces résolutions, persiste dans sa politique expansionniste et répressive avec la bénédiction de la France, en tant que membre permanent du conseil de sécurité, use de son droit de veto pour bloquer, à chaque fois, toute résolution permettant le mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme dans le cadre de le Minurso et l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
« Suite à quoi, les Sahraouis crient leur impatience et menacent de remettre sur la table le retour aux hostilités. Certes, nul dans la région ne souhaite une telle option, mais il ne faut pas abuser de le patience des Sahraouis. Leur patience à des limites », avertit le président du CNASPS.
F.H