Exportations hors hydrocarbures : le CNESE préconise l’exportation des équipements électriques fabriqués en Algérie
Afin de participer à la relance économique par la dynamisation des exportations hors hydrocarbures, objectif tracé par le président Abdelmadjid Tebboune lors de la conférence nationale sur le Plan de Relance pour une économie nouvelle, le Conseil National Economique, Social et Environnemental (CNESE) a organisé le lundi 21 juin 2021 une rencontre dédiée à l’industrie électrique sous le thème ‘le marché des équipements électriques et les potentialités d’exportation. La rencontre a eu lieu au siège de la wilaya de Blida et a réuni, outre le CNESE avec un panel de spécialistes, des représentants des départements ministériels concernés, des établissements bancaires et financiers, des entreprises publiques et privées activant dans le domaine ainsi que des experts, des chercheurs et des représentants d’ambassades, particulièrement africaines.
Lors de son intervention, Réda Tir, le président du CNESE, a précisé que cette rencontre se tient sous le signe de la concrétisation des recommandations de la conférence nationale pour la relance économique et de la recherche des opportunités d’exportation d’équipements électriques produits en Algérie, notamment vers les pays africains. C’est suite à une étude d’évaluation réalisée par des spécialistes du CNESE sur le marché africain face à une production algérienne en équipements électriques aux capacités et potentialités affirmées, que le CNESE a décidé d’organiser cette rencontre dont l’objectif principal est de rechercher, en collaboration avec tous les acteurs concernés, les opportunités d’exportation vers tous les pays de la région, particulièrement africains. En deuxième lieu, explique le président du CNESE : « c’est pour aider nos industriels spécialisés dans les équipements électriques, avec à leur tête la Sonelgaz, pour qu’ils s’installent dans les pays africains ». L’orateur continue en affirmant qu’après le Groupe Sonelgaz, son institution incitera et accompagnera d’autres opérateurs économiques publics comme Air Algérie et la SNTF dans le segment transport et Cosider dans celui de la construction et des travaux publics. Concernant le transfert de devises, M. Tir explique que c’est là un problème qui bloque et retarde nombre de projets d’investissement à l’étranger mais que le CNESE n’est pas habilité à traiter ce genre de problème. C’est le gouvernement qui négociera avec les Etats pour trouver la solution idoine qui permettra de surmonter ce handicap. Le gouvernement algérien a, depuis son installation, œuvré à faciliter et à encourager les exportations hors hydrocarbures, surtout dans les domaines où la production nationale est assez importante et où elle a réussi un taux d’intégration appréciable. Les exemples de l’agroalimentaire et de l’industrie pharmaceutique est d’ailleurs assez probant quand on sait qu’en un temps assez court ces deux secteurs ont généreux des entrées de devises assez importantes pour l’Algérie.
Sonelgaz, locomotive de l’exportation des équipements électriques
Profitant de cette opportunité, le PDG de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, a rappelé, lors de son intervention, que le groupe qu’il dirige est déjà présent dans plus de dix pays africains et intervient dans les domaines de l’électricité, de la maintenance des réseaux et de la formation. Il donne aussi l’exemple de la trentaine d’ingénieurs et de techniciens qui se trouvent en Libye pour apporter aide et assistance à nos frères libyens, dans le cadre du forum Algéro-Libyen qui s’est tenu à Alger le 29 mai passé. « Nous concrétisons sur le terrain toutes les recommandations. Bien sûr, nous ne pouvons pas être dans tous les pays à la fois, mais nous avons franchi le pas et nous sommes actuellement en phase de concrétisation de nos projets à l’étranger », a affirmé M. Boulakhras.
Tahar Mansour