Expulsion de Doualemn : des associations algériennes de droit montent au créneau
Boualem Naman, l’influenceur algérien vivant en France, plus connu sous le pseudo de ‘Doualemn’ s’est vu refuser par la justice française, ce mardi 25 mars 2025, une demande de suspension de l’OQTF (Obligation de quitter le territoire français) qui lui avait été signifiée en janvier passé. Selon le tribunal administratif de Paris qui a tranché sur cette demande : « les conditions pour suspendre l’expulsion de l’influenceur ne sont pas réunies ».
Devant cette décision jugée disproportionnée vu que Doualemn vit de manière régulière en France depuis quinze années et a fondé une famille, des associations algériennes de droit annoncent venir en aide à l’influenceur, suivi par quelques 140 000 abonnés. L’annonce a été faite par le biais d’un communiqué à travers lequel les associations et organisations de droit, à l’intérieur du territoire national et à l’étranger.
« Nous, associations et organisations algériennes de droit, tout en dénonçant et refusant toutes les mesures de restriction et de harcèlement dont sont victimes les citoyens algériens sur le territoire français, notamment pour ce qui est des procédures d’expulsion qui, le moins qu’on puisse dire, sont devenues des violations criardes des accords et conventions internationales des droits de l’homme, ainsi que les accords bilatéraux entre l’Algérie et la France, rappelons que l’expulsion des citoyens d’autres pays doit se faire selon les lois et règlements en vigueur ainsi que les conventions et accords bilatéraux et internationaux », est-il affirmé.
Les associations et organisations algériennes de droit demandent aux autorités françaises d’assurer des procès équitables aux ressortissants d’autres pays, en leur garantissant une protection adéquate de leurs droits légaux, notamment pour ceux-là qui font l’objet de mesures arbitraires d’expulsion sans aucune assise légale.
« Ignorer ces principes fondamentaux ne touche pas seulement aux droits des individus, mais constitue en substance un mépris des valeurs humaines communes contenues dans les différentes conventions internationales, à l’instar de la convention internationale de protection des réfugiés et des immigrés », note encore le communiqué.
Dans ce cadre, les associations et organisations signataires appellent les autorités de la république française à :
- Stopper immédiatement les mesures d’expulsions illégales en garantissant l’application des lois nationales et des accords bilatéraux et internationaux.
- Engager des enquêtes concernant les abus dans l’application des mesures d’expulsions tout en prenant des mesures contre leurs auteurs.
- Garantir les assurances légales et humaines aux individus faisant l’objet de mesures d’expulsion, dont notamment le droit au recours devant les autorités judiciaires compétentes.
Enfin, les signataires du communiqué confirment leur solidarité complète et entière avec l’ensemble des victimes de ces victimes d’expulsions abusives et en appellent à la société internationale et aux organisations de droit à l’intérieur du territoire national et à l’étranger afin qu’elles interviennent d’urgence pour mettre un terme à ces mesures abusives et garantir les droits de l’homme où qu’il soit.
Tahar Mansour