Expulsion des sans-papiers : la France envisage « des mesures drastiques » à l’égard de l’Algérie
A moins d’un an de la présidentielle, Emmanuelle Macron et son gouvernement s’attaquent à un des sujets les plus polémiques en France, à savoir l’immigration et les expulsions des sans-papiers. Une réunion s’est tenue à cet effet, hier mercredi, au palais de l’Elysée.
Ladite réunion s’est déroulée en présence du Premier ministre, Jean Castex, et de plusieurs ministres dont Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères.
Globalement, le président français a demandé à ses ministres « des mesures opérationnelles rapides ». L’expulsion des étrangers irréguliers en fait partie, notamment ceux auteurs d’actes de terrorisme, ceux fichés pour radicalisation et ceux ayant commis des crimes et délits. Emmanuel Macron veut qu’ils soient expulsés directement « dès leur sortie de prison ».
Pour ce faire, la France compte engager des discussions avec l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Russie et certains pays d’Afrique subsaharienne. Elle compte surtout faire pression pour qu’ils délivrent davantage de laissez-passer consulaires qui permettent les expulsions.
Ce n’est pas tout. Paris veut aussi obtenir que les tests PCR pour cette catégorie soient effectués non pas au départ de France mais à l’arrivée au pays d’origine.
Le président français a, donc, demandé que des négociations diplomatiques soient entreprises de manière « très volontariste » avec les trois pays du Maghreb. « Avec l’Algérie, avec qui les discussions sont plus difficiles, nous envisageons des mesures plus drastiques et nos demandes seront portées à leur connaissance très rapidement », a menacé la présidence française citée par 20 Minutes. Toutefois, elle n’a pas donné davantage de détails.
Selon la même source, sur 1115 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation en France, 514 y sont toujours, souvent parce qu’ils sont incarcérés, dont 400 sont sous surveillance.
Les autorités françaises tablent sur l’expulsion de 250 étrangers relevant de cette catégorie dans les semaines qui viennent.
Skander Boutaiba