Fella Andaloussia, écrivaine à la Patrie news: « J’écrivais en suivant mon inspiration… »
La jeune auteure de « Kamila, un volcan de sentiments » est une passionnée de littérature et de l’art en général. A la mort de sa cousine, dans l’attentat à la bombé de l’avenue Amirouche en 1995, elle s’est jurée qu’elle raconterai son histoire dans un livre. Elle a affûté alors sa plume. Elle se confie à Patrie News, avec franchise…
Propos recueillis par Adila Katia
La Patrie-news : « Kamila, un volcan de sentiments » a une suite, un Tome 2, pouvez-vous nous en parler ? Quand sortira-t-il ?
Fella Andaloussia : La suite de Kamila est en cours de finalisation, je ne pouvais pas laisser le lecteur sans suite, car le plus important pour moi et de laisser une lueur d’espoir, pour que chacun puisse se projeter. Kamila 2 abordera d’autres sujets bien de chez nous, à travers mes personnages. Je parlerai du mariage de raison, de la belle famille, de la maladie, de la perte d’un être cher, du combat d’un couple qui s’aime pour rester ensemble. Le roman sortira quand mes personnages seront prêts à me quitter, enfin peut être le contraire. Je m’attache et c’est pénible de livrer un nouveau roman au public.
La responsabilité envers le lecteur est importante, et un deuxième roman, d’autant plus que c’est la suite, doit être écrit avec la même émotion, le même style, en veillant à ne pas perdre de vue la personnalité de Kamila même en devenant plus grande
On trouve à travers “Kamila, un volcan de sentiments”, de la poésie entre les lignes, étiez-vous poétesse avant de devenir romancière ou l’inverse ?
J’ai commencé par écrire de la prose en arabe et en français, puis de la poésie libre selon mes émotions. J’écrivais en suivant mon inspiration…
Peut-on dire que « Kamila » est inspirée de votre enfance et adolescence ?
Kamila est une jeune adolescente qui a vécu dans les années 80, je ne voulais pas pour mon premier roman parler exclusivement de ma vie, alors j’ai mis douze personnes dans Kamila. Elle représente toutes les personnes que j’ai croisées dans ma vie de l’école primaire à l’université. Elle est inspirée de notre vie durant cette période. Le père de Kamila, ressemble beaucoup à mon père mais il y a de la fiction et beaucoup de sublimation, et surtout des messages que je voulais faire passer.
Qu’est ce qui vous a donné envie d’écrire ? Quel a été le déclic ?
J’ai commencé à écrire très jeune, je tenais un journal secret. J’aimais écrire une suite aux histoires que je lisais quand j’étais insatisfaite de la fin. J’aimais les études de texte, et surtout la partie expression écrite, je dépassais toujours le nombre de mots et mes enseignants me disaient, c’est trop long,
Au CEM, ma plume s’est affutée. J’ai été encouragée par mes professeurs de français, arabe, et espagnol. Ils m’ont conseillée de lire des livres plus classiques. Je lisais Mohamed Dib, et Mouloud Feraoun, et d’autres auteurs. Je rêvais d’écrire à mon tour, pour raconter les histoires qui m’ont touchées. Le déclic a été la perte de ma cousine, dans l’attentat à la bombe à Amirouche. Je m’étais promise de raconter ce qui s’était passé…
Un dernier mot de la femme Algérienne…
La femme algérienne est un volcan de sentiments, une battante, une vraie guerrière cela n’est pas surprenant c’est un fait confirmé par l’histoire. Elle est dévouée à ses idéaux et sa bravoure en toute circonstance parle pour Elle. c’est génétique, la liberté coule dans ses veines, et elle finira un jour ou l’autre par réaliser ses rêves et être une femme indépendante et parfaitement épanouie. La Femme Algérienne se relève toujours, suivant l’exemple de nos aînées qui n’ont jamais baissé les armes et qui ont donné leur vie, leur jeunesse pour l’Algérie, pour que nous vivions dignes et libres !