Ferhat Ait Ali Braham accuse les sénateurs
Des accusations graves ont été proférées à l’encontre des sénateurs par le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, en marge d’une séance plénière dédiée aux questions orales des sénateurs. Ainsi, interrogé par le sénateur Abdelouahab Benzaim au sujet des véhicules importés, qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, le ministre qui n’a pas pu cacher son émotion et sa colère, a qualifié certains sénateurs de travailler pour des parties étrangères spécialisées dans l’importation des véhicules d’occasion.
« Nous avons constaté que des lobbies extérieurs tentent d’influer sur nos décisions. Dans le passé, ces opérations, certaines fictives, qui incluaient des partenaires étrangers avaient saigné à blanc le Trésor public. Ces pratiques coûtaient à l’Etat dans les 12 milliards de dollars, sans profits en retour, et personne ne les dénonçait » déclare le ministre, soulignant que, « les deux milliards de dollars qui seront consacrés à l’importation vont générer beaucoup de bénéfice au Trésor public, contrairement à ce que croient certains sénateurs, qui se sentent menacés de perdre leur business avec des parties étrangères au détriment de l’intérêt de leur pays », fulmine le ministre.
Pour étayer ses propos, le ministre rappelle que toutes les marques commerciales à travers le monde peuvent entrer au marché algérien, à condition de remplir toutes les conditions techniques en vigueur. Dans ce sens, il explique que ses services ont posé une multitude de règles pratiques et juridiques afin d’assurer la protection du client.
Parmi ces règles, Ait Ali cite l’obligation pour l’importateur de détenir un capital 100% algérien. Il s’agit également d’interdiction de l’activité de l’importation et de la distribution pour les étrangers.
S’agissant des conditions pratiques, le premier responsable du secteur industriel souligne qu’elles visent à la protection du client en ce qui concerne la livraison, la qualité et les services après-vente. Sur ce point, le ministre explique que les règles juridiques stipulent, entre autres, la livraison du véhicule dans un délai de 7 jours, à compter du jour de paiement de la totalité du prix du véhicule.
Enfin, Ait Ali rappelle aux sénateurs que la commission technique relevant de son département tiendra, la semaine prochaine, une réunion afin d’étudier d’autres dossiers de candidatures à l’importation de véhicules automobiles.
Yahia Maouchi