Finance islamique pour les PME
C’est à partir de Boumerdès où il effectuait une visite d’inspection et de travail que le ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la PME, Nassim Diafat, a annoncé qu’à partir du 1er novembre prochain les PME pourront bénéficier des dispositions de la finance islamique auprès des banques.
Lors du point de presse animé en marge de sa visite, le ministre a précisé que les petites et moyennes entreprises ainsi que les entreprises ayant bénéficié du soutien des dispositifs étatiques sont concernées par ce financement islamique, ce qui aidera à atteindre l’objectif de création de quatre millions de PME durant les quatre prochaines années. En réponse à des questions des journalistes, le ministre a déclaré qu’il n’est pas question d’emprisonner les jeunes bénéficiaires des dispositifs ANSEJ et qui n’ont, à ce jour, pas encore remboursé leurs crédits. Au contraire, il est question d’un rééchelonnement du remboursement de leurs dettes pour une durée qui pourrait arriver jusqu’à quinze ans, a-t-il expliqué, surtout pour ceux qui ont vendu leurs équipements.
Concernant les jeunes qui pourront bénéficier d’un abattement ou de l’effacement de leurs dettes, il s’agit de ceux qui sont décédés ou dont les entreprises ont subi des dégâts importants pour cause de catastrophes naturelles (inondations, séismes, …), en plus de ceux qui ont été victimes de handicaps physiques ou mentaux qui les empêchent de poursuivre leurs activités. Il y a aussi, parmi ceux qui verront leurs dettes effacées, les jeunes dont les équipements ont saisis par les banques et qui restent redevables envers l’ANSEJ de 30% du soutien qu’ils ont reçu ou, enfin, ceux dont le matériel ne répond plus aux normes modernes et qui nécessite d’être rénové.
Le ministre a aussi rappelé que l’ANSEJ devrait subir un changement radical du point de vue organisationnel en incluant des représentants d’associations au sein de son conseil avant d’annoncer qu’une nouvelle approche permettra aux jeunes bénéficiaires de prêts ANGEM d’élargir leurs activités au niveau de l’ANSEJ. Enfin, Diafat a affirmé que des rencontres (trois par mois) seront organisées au niveau du siège de l’ANSEJ qui réuniront les responsables de l’agence avec les jeunes propriétaires de PME et les porteurs de projets pour écouter leurs doléances et répondre à leurs préoccupations.
Tahar Mansour