FLN : El Baâdji sur un siège éjectable
L’étau se resserre de plus en plus sur l’actuel SG du FLN, dont les jours à la tête du parti sont vraisemblablement comptés. La destitution de Abou Fadhl El Baâdji, se précise en effet.
« Sa gestion hasardeuse de notre formation politique ne peut continuer. Il en a fait une propriété privée et cela doit cesser », nous dit d’emblée Tahar Kaïs, mouhafedh FLN à Ain Mlila dans la wilaya de Oum El Bouaghi.
Non seulement. Aux dires du même responsable, Abou Fadhl El Baâdji s’est illustré depuis qu’il avait été « imposé » à la tête du FLN, par des « décisions unilatérales », faisant ainsi « cavalier seul ».
« Il agit comme bon lui semble sans même passer par le Comité Central du parti, qui est pourtant sa plus haute instance consultative. Alors que les vrais militants sont marginalisés, Abou Fadhl El Baâdji s’est fait entouré des siens. Certains de ces (nouveaux militants) avaient été même nommés au postes de mouhafedhs alors que d’autres ont été candidats à la députation », révèle encore notre interlocuteur.
C’est pourquoi, des membres du CC, « soucieux du devenir du parti », ont décidé de passer à l’acte. Tahar Kaïs, parle d’ailleurs d’une demande d’autorisation de la réunion du même Comité central qui sera déposé avant jeudi prochain auprès des services du ministère de l’Intérieur au cours de laquelle, sera débattue la « situation anarchique dans laquelle patauge le parti ».
« Ce personnage, n’est pas légitime. Il est contesté par des milliers de militants et de ce fait il doit impérativement partir», note encore notre interlocuteur.
Une nouvelle direction sera ainsi « élue lors d’un congrès extraordinaire qui sera organisé dans les semaines à venir ».
Dans les faits, la crise au sein de l’ex parti unique, version El Baâdji ne date pas d’aujourd’hui. Le 10 juin dernier, des rassemblements de protestations contre lui, ont été organisés devant le siège national du parti à Alger.
Ne se laissant pas faire, El Baâdji a tout de suite riposté en lançant une série de sanctions, de suspensions à l’encontre de plusieurs cadres du FLN réactivant dans la foulée, le conseil de discipline de parti.
C’est dire qu’au sein du FLN, la crise s’accentue. Reste juste à savoir qui aura le dernier mot. Attendons pour voir….
M.M.H