FLN : faire prévaloir le dialogue et la loi
Le parti FLN est-il condamné à se débattre dans les faux problèmes, surtout en cette période cruciale de pré-élections locales qui se rapprochent alors que les choses ne se sont pas encore tassées. La mise à l’écart à la fin de la semaine écoulée du controversé Abu El Fadhl Baadji, désormais ex SG du FLN, a sonné le glas de la situation dramatique que traversait le parti, avec grande majorité de membres du Comité Central qui réclamaient le départ de Baadji, dont le mandat (intérim) avait expiré il y a longtemps sans qu’il prépare le Congrès qui aurait permis d’élire un nouveau SG. Mercredi dernier, il a fallu toute la sagesse des très nombreux militants qui se sont rendus au siège du Parti à Alger pour éviter tout dérapage malgré la présence de personnes qui voulaient en venir aux mains avec les membres du CC, les cadres et militants du FLN venus des quatre coins de l’Algérie pour mettre fin à la situation intenable de leur parti.
Pour parfaire l’action salvatrice entamée mercredi, le président de l’instance de coordination nationale, M. Mohamed Yessad Mohamed a initié une réunion de l’ensemble des membres du CC, des députés FLN des deux chambres, des responsables des kasmas et des mouhafedh de l’ensemble du territoire national pour dimanche 12 septembre au siège du parti à Alger.
Après la parution du communiqué pour cette réunion, des informations crédibles sont parvenues à notre rédaction faisant état de la préparation par les pro-Baadji d’actions pour le moins illégales devant empêcher les militants devant participer à la réunion de pénétrer au sein du siège.
Ce genre de comportement risque d’entrainer un dérapage dangereux aussi bien pour le parti que pour le pays qui n’a pas besoin de cela en ce temps de crise multiforme.
Contacté par nos soins, le président de l’instance de coordination nationale a affirmé qu’il refuse ce genre de comportement immoral qui vient à l’encontre de la loi et de la déontologie. « Nous ne nous laisserons pas entrainer dans une sphère qui ne sert en rien le parti, nous nous rendrons à la réunion, les portes seront grandes ouvertes pour tous les militants du parti sans exclusive. Le parti dispose d’une loi organique et l’Algérie est régie par des lois strictes que nous ne transgresserons jamais, mais nous ne nous laisserons pas faire ni entrainer vers la violence. Nous allons faire prévaloir le dialogue dans l’intérêt du parti », nous a-t-il confié au téléphone.
Nous avons aussi, dans un souci de transparence, essayé de contacter Rachid Assas, chargé de l’organisation au FLN, de l’aile voulant maintenir Baadji à la tête du parti mais nous n’avons pas eu de réponse, même après l’envoi d’un SMS.
Enfin, il y a lieu d’espérer que la raison prévaudra sur les comportements indignes de cadres et de militants du plus vieux parti algérien qui a su fédérer derrière lui l’ensemble du peuple algérien durant la guerre de libération nationale. Il faudrait que le dialogue soit le maitre des lieux et que la loi tranche entre les deux parties, sans qu’il y ait un risque de dérapage, aussi minime soit-il.
Djaouad Amine