FMI : «beaucoup de résilience pour l’économie algérienne en 2020 »
L’économie algérienne a montré «beaucoup de résilience » en 2020, A affirmé Mme Geneviève Verdier, Cheffe de Division au département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fond monétaire international, lors d’une conférence de presse virtuelle, à l’issue des consultations annuelles menées par cette institution financière internationale. Explicite, elle indique que cette prouesse trouve son explication dans les mesures prises en dépit des marges de manœuvre très limitées. Dans son intervention, la représentante du FMI que «la Banque d’Algérie a bien réagi aux effets de la pandémie à travers des mesures pour améliorer la liquidité financière au niveau des banques». Enchaînant, Mme Verdier souligne que «les ratios sont aux normes internationales. Les niveaux des réserves des banques sont revenus aux mêmes niveaux d’avant la pandémie ».
Par ailleurs, la même responsable affirme avoir recommandé au gouvernement de «diversifier les sources de financement de l’économie à cause de risques de gros besoins (financiers) de l’Etat, sachant que le marché bancaire ne pourrait pas soutenir à long terme les besoins en la matière». Pour les perspectives, Mme Verdier s’attend à ce que «la croissance va rebondir en 2021 ».
D’autre part, elle met en avant les efforts entrepris par les autorités algériennes matière de numérisation, d’amélioration de la gouvernance des finances publiques et la transparence.
Sur un autre plan, l’oratrice conseille la diminution du déficit budgétaire et la flexibilité du taux de change, et appelle à renforcer «le contrôle des dépenses publiques pour plus d’efficacité”, d’envisager des subventions ciblées vers les personnes vulnérables et de poursuivre les réformes structurelles ».
A propos de l’intégration de l’informel, Mme Verdier indique que l’Algérie «n’est pas nécessairement différentes des autres pays », relevant que le phénomène «est comparable à celui existant dans les autres pays émergents ». Et d’ajouter : «L’intégration du secteur de l’informel nécessite une stratégie globale qui comprend des mesures visant à diminuer les obstacles. Les réformes pour faire intégrer l’informel exigent du temps, le gouvernement algérien a lancé son engagement à formaliser ce secteur. Nous encourageons ces réformes ».
Mohamed Ait Said