Formation supérieure des enseignants du primaire, collège et lycée : Coopération entre les deux ministères de tutelle
Optimiser la formation supérieure des enseignants en fonction des besoins exprimés dans les établissements scolaires et les centres destinés aux élèves aux besoins spécifiques. La problématique est prise en charge conjointement par le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique et le ministère de l’Éducation nationale, dans un cadre de concertation et de coordination, consolidé ce jeudi 2 décembre. Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement supérieur a exposé, d’emblée, les dossiers prioritaires : révision des programmes pédagogiques dans les écoles supérieures des enseignants et la durée du cursus; orientation vers ces filières aux paliers moyen et secondaire afin de favoriser les aptitudes précocement ; création d’une école supérieurs pour les sourds muets et ouverture des postes budgétaires pour le recrutement des diplômés universitaires. Le membre du gouvernement a indiqué que plus de 24 000 étudiants sont inscrits dans lesdites écoles supérieures. 5500 maitres d’écoles primaires et professeurs au collège et au lycée achèvent, chaque année, leur cursus universitaire dans 17 spécialités. « Nous devons trouver des solutions pour combler le déficit constaté dans des spécialités nos couvertes actuellement » a-t-il relevé. Son collègue au ministère de l’Éducation nationale, Abdelkrim Belabed a corroboré. Plusieurs matières, enseignées au moyen et au secondaire (amazigh, allemand, italien, dessin, éducation islamique…) ne sont pas suffisamment encadrées. « Les spécialités enseignées dans les écoles supérieures ne sont pas conformes aux besoins du secteur de l’éducation nationale ». Il a estimé qu’il est urgent d’apporter des ajustements dans les orientations des bacheliers de telle manière à constituer des promotions dans ces spécialités lacunaires. Il a assuré, en contrepartie, de favoriser, à l’embauche, les titulaires de diplômes dans ces études supérieures. M. Belabed a insisté, en outre, sur l’indispensable prise en charge pédagogique complète des enfants aux besoins spécifiques. Dans ce segment aussi, la carence des enseignants spécialisés se fait ressentir cruellement. Un cadre du département de tutelle a affirmé qu’il n’existe presque pas de professeurs de lycées pour encadrer les 372 sourds-muets scolarisés dans des classes normales et 198 dans les centres de la Solidarité nationale.
Soulef Biskri