Forum latino-américain et caribéen de solidarité avec le peuple sahraoui : Mettre fin à la dernière colonie en Afrique
La solidarité avec le combat pacifique du peuple sahraoui prend de plus en plus d’ampleur. C’est ainsi qu’un coup de gueule vient d’être lancé par artistes, intellectuels et partis activant en Amérique latine et aux Caribes en faveur du peuple sahraoui.
Une déclaration aux intonations très fortes, dont nous avons reçu une copie, est en effet venue secouer la conscience planétaire sur cette question, qui tend à perdurer dans le temps.
Les signataires de ce long texte attaquent ainsi celui-ci : « Nous reconnaissons et soutenons la juste lutte du peuple sahraoui pour sa décolonisation, son auto-détermination et son indépendance, menée par son organisation et le seul représentant légitime, le Front POLISARIO ».
Suivent alors des rappels historiques essentiels : « Plus de six décennies se sont écoulées depuis que l’ONU a établi la résolution pour la décolonisation totale dans le monde. Le peuple sahraoui est toujours la dernière colonie d’Afrique, envahie il y a 130 ans par l’Espagne et occupée illégalement il y a 45 ans par le Maroc, après les accords tripartites illégaux de Madrid. Les Sahraouis ont patiemment continué à parier sur la paix, en étant témoins des violations répétées du droit international et de la manière dont les accords internationaux garantissant leur autodétermination sont systématiquement bloqués ».
Les signataires de cette déclaration exigent dès lors « que le Maroc cesse son occupation illégale et illégitime et que la communauté internationale garantisse l’exercice du droit du peuple sahraoui à son autodétermination et à sa souveraineté complète ».
L’échec évident de la mission de la MINURSO est également mis en avant pour appuyer et justifier les raisons qui ont poussé les nombreux signataires de cette déclaration à taper très fort sur la table.
En parallèle, il y est exigé « la fin des violations constantes des droits de l’homme et des droits collectifs de ce peuple; le démantèlement du Mur de la honte, construit par le Maroc, qui traverse ce territoire sur 2720 km et qu’est jonché de mines antipersonnel et antichar qui font chaque année des morts, dont des femmes et des enfants, qui survivent mutilés ».
Dans le même sillage, est également dénoncé le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental avec la complicité de plusieurs multinationales et gouvernements occidentaux.
S’agissant de la situation actuelle, il est relevé que « La rupture unilatérale du cessez-le-feu par la monarchie marocaine, le 13 novembre 2020, a déclenché à nouveau la guerre au Sahara occidental, exacerbée par des décennies de stagnation du processus de paix, après le cessez-le-feu de 1991 entre le Front POLISARIO et le Maroc, qui aurait dû aboutir à un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. L’inaction de l’ONU, due notamment au blocus de la France au sein du Conseil de sécurité, est la principale responsable qui a ouvert, finalement, la voie à la reprise de la guerre ».
Quant à la déclaration de Trump sur la prétendue « marocanité du Sahara Occidental », elle est tout simplement niée, et rejetée globalement et dans le détail. De fait, « aucune organisation multilatérale au monde ne reconnaît la prétendue et fausse souveraineté du Maroc ».
L’intensification de la répression des civils sahraouis, dans les territoires occupés, est également condamnée avec force dans cette déclaration. Le tout, avec un appel pressant à venir en aide et à protéger les populations civiles et sans défense.
Kamel Zaidi