France : la mairie de Montpellier s’oppose à la revente d’une mosquée au Maroc
A Montpellier, une ville située dans le sud de la France, la mairie s’est opposée à la revente d’une mosquée au Maroc. Dans le cadre d’un projet d’entretien et d’agrandissement de la mosquée Averroès, l’association qui gère le lieu de culte a envisagé de le céder au royaume.
Sauf que la mairie a décidé de recourir à son droit de préemption pour faire barrage, selon Europe1 qui rapporte ce lundi l’information.
« Si on laisse passer l’idée que ce sont les pays étrangers qui financent les lieux de culte, alors les religions se placent sous l’influence de ces pays étrangers. Je le dis clairement : c’est non ! », a déclaré Michaël Delafosse, maire de Montpellier, sur les ondes de la même radio.
Et d’ajouter, « Il appartient aux fidèles montpelliérains de prendre en charge leur lieu de culte, conformément à la loi de 1905 ».
Vraisemblablement, l’association voulait que la transaction avec le makhzen se fasse en toute discrétion. D’après Europe 1, la mairie s’est rendue compte du projet au détour « d’un simple document administratif ».
« L’association à la tête de la plus grande mosquée de Montpellier veut vendre la salle de prière au Maroc. Une cession pour un euro symbolique », poursuit la même source.
Ce n’est pas la première tentative du Maroc de prendre possession d’une mosquée en France. A Anger, une ville du nord-ouest de l’Hexagone, le conseil municipal s’est opposé, fin octobre, à une opération d’acquisition identique, ou presque.
Selon le Figaro, les élus municipaux d’Angers ont voté contre à l’unanimité.
Skander Boutaiba