France : Les coupures d’électricité deviennent de plus en plus probables
Des coupures d’électricité sont possibles cet hiver en France « en cas de pénurie d’approvisionnement », met en garde unanimement ce mercredi, la presse locale soulignant que le sujet est désormais omniprésent dans le débat public alors que le mercure a drastiquement chuté ces derniers jours, marquant le début de l’hiver météorologique.
L’on redoute un black-out total comme ce fut le cas le 19 décembre 1978 quand était survenue une perte de contrôle totale du système électrique sur une grande partie du territoire français.
« Le délestage devient une hypothèse de plus en plus plausible à l’approche de l’hiver » analyse BFM Business notant dans le même contexte, que la France pourrait connaître des coupures de courant au codeur de cette période hivernale, notamment à partir du mois de janvier 2023 si les tensions sur le gaz se multiplient.
Traditionnellement, expliquent les experts, les coupures d’électricité surviennent régulièrement en raison des conditions météorologiques difficiles et plus particulièrement d’épisodes de froid plus ou moins intense.
« Malgré un automne particulièrement doux, la France n’est pas à l’abri d’un hiver rugueux à l’image de celui qu’elle avait traversé entre 2010 et 2011. Mais pour cet hiver 2022-2023, ce ne sont pas seulement les conditions météorologiques qui pourraient causer des coupures d’électricité », note-t-on.
Il s’agit en premier lieu de la puissance électrique dont dispose la France qui n’est pas à son niveau optimal.
Et pour cause, EDF a pris beaucoup de retard dans son calendrier de relance du parc nucléaire dont une partie conséquente est à l’arrêt depuis plusieurs mois pour traiter des problèmes relatifs au phénomène de corrosion sous contrainte ou dans le cadre d’une simple maintenance.
« À quinze jours du solstice d’hiver, 20 infrastructures sur les 56 qu’exploite l’énergéticien sont encore à l’arrêt et doivent être progressivement relancées jusqu’à la fin du mois de février », rappelle BFM Business.
A cela s’ajoutent les grèves qui ont ralenti les travaux dans les centrales au cours du mois d’octobre mais ces travaux ont aussi pris du retard indépendamment du mouvement social.
Résultat: la puissance disponible en janvier ne dépassera pas les 45 GW et devrait même plutôt se situer autour des 40 GW selon RTE.
« La production nucléaire devrait être de l’ordre de 280 TWh en 2022 contre 380 TWh avant le Covid », soulignait Thomas Veyrenc, directeur exécutif Stratégie, Prospective et Evaluation il y a quelques jours dans sa déclaration reprise par des médias.
R.I