Fraude et évasion fiscale : Le constat alarmant du Premier ministre
«La fraude et l’évasion fiscale ont atteint des niveaux intolérables, notamment face aux besoins de financement pour la prise en charge des exigences du budget de l’Etat».
C’est le constat établi ce mardi, par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane qui répondait aux interrogations des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances 2022, rapporte l’Agence officielle.
A cet effet, le Premier ministre a réaffirmé la détermination de l’Etat à « réhabiliter et à moderniser l’administration fiscale mais aussi à mobiliser les ressources matérielles et humaines».
Rappelant que la modernisation de l’administration fiscale était au centre du processus de réforme et de développement de l’économie nationale, le Premier ministre a fait remarquer que le rétablissement de la confiance entre le citoyen et l’administration «constitue un facteur clé dans cette modernisation».
Le paiement de l’impôt «constitue l’un des éléments essentiels de la citoyenneté», considère-t-il, rappelant que le volet relatif à la réforme fiscale globale dans le Plan d’action du gouvernement, «s’inscrit dans le cadre de la démarche globale visant à appuyer la nouvelle vision économique de l’Etat algérien et à faire face aux exigences des équilibres financiers, tout en préservant le caractère social des politiques publiques».
«Dernières retouches» pour la récupération du foncier non exploité
Le Premier ministre qui répondait aux questions des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances 2022, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de plusieurs ministres, s’est également attelé qur la problématique du foncier industriel, agricole et touristique non exploité.
Aïmene Benabderrahmane a dans ce sens, fait savoir que le gouvernement finalisait les «dernières retouches» en vue de sa récupération et ainsi, sa redistribution aux «véritables» investisseurs.
«Nous finalisons les dernières retouches pour la récupération du foncier industriel, touristique et agricole que nous allons réorienter aux véritables investisseurs, autrefois privés de ce foncier en raison de pratiques de corruption», a-t-il précisé.
Le Premier ministre a également fait part, d’une nouvelle approche en ce qui concerne la gestion du foncier à commencer par les zones industrielles existantes, le Premier ministre a indiqué qu’il y a «des centaines voire des milliers d’hectares disponibles actuellement non distribués ou distribués et non exploités ou exploités par des procédés non soumis à une approche juridique efficace».
«Il n’y a pas lieu de créer d’autres zones industrielles alors que nous disposons d’assez de foncier qui peut être exploité rationnellement et partant, créer de l’emploi et de la richesse», a-t-il fait valoir.
Dj. Am