Gabriel Attal reste Premier ministre : Quand le rêve de Jordan Bardella s’évapore
Le Premier ministre a remis sa démission au président de la République à l’issue du second tour des législatives, mais le chef de l’Etat ne l’a pas acceptée.
Emmanuel Macron souhaite en effet, selon la presse locale, citant l’Elysée, que Gabriel Attal reste Premier ministre, «pour le moment», afin «d’assurer la stabilité du pays», au lendemain du second tour des élections législatives qui a vu le camp présidentiel perdre une centaine de députés à l’Assemblée nationale.
Il réagissait alors que Gabriel Attal venait de lui remettre sa démission. Le président de la République française a reçu le Premier ministre à 11h15 et «l’a remercié pour les campagnes des élections européennes et législatives qu’il a menées», a précisé l’Elysée.
«La formation politique que j’ai représentée dans cette campagne (…) ne dispose pas d’une majorité», a justifié Gabriel Attal, qui a également précisé qu’il resterait «aussi longtemps que le devoir l’exigera». La présidence a fait savoir qu’Emmanuel Macron allait attendre de connaître la «structuration» de la nouvelle Assemblée avant de choisir les personnes invitées à rejoindre le gouvernement.
Quant à Jordan Bardella qui se rêvait en Premier ministre de cohabitation d’Emmanuel Macron, devra patienter. Le président du Rassemblement national n’a pu rééditer, dimanche soir, la nette victoire de son parti au premier tour des législatives. La poussée finale de l’union de la gauche est-elle un camouflet pour le jeune homme de 28 ans ou un tremplin pour rebondir ?
Ce qui est sûr et même certain, c’est que Jordan Bardella qui se voyait déjà en haut de l’affiche, arrivant à Matignon ne sera pas nommé Premier ministre ces prochains jours. Un échec personnel forcément…
Mais ses rêves de victoire se sont évaporés à 20 h dimanche, ne résistant pas à l’épreuve de la seconde manche. Le front républicain a été nettement le plus fort, lui interdisant tout accès à la rue de Varenne. Lui, qui disait avoir en tête son futur gouvernement, mais sans jamais le dévoiler, doit maintenant revoir ses projets.
En effet. Il n’y aura de Matignon pour le Rassemblement national ce arrivé en troisième position derrière le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel. Un coup de massue.
R.I