Gaz de schiste en Algérie: un apport variant de 124 à 261 milliards USD à l’horizon 2040
Le développement du gaz de schiste en Algérie pourra avoir une contribution importante en termes de PIB national dans l’ensemble des trois scenarios étudiés. Cet apport est respectivement de 124, 185 et 261 Milliards USD à l’horizon 2040.
C’est la conclusion à la quelle a abouti Kamel Karim, de l’Université de Tizi-Ouzou, dans une étude pour «Les Chaiers de Mecas».
En terme de Revenu Net, seulement le scenario optimiste, explique l’universitaire, «qui donnera des résultats économiquement viables à savoir 46 Milliards à horizon 2040».
Le prix du gaz naturel «restera le facteur le plus déminant dans cette industrie du gaz de schiste». Dans le scénario optimiste, enchaîne M. Karim, «c’est au-delà d’un prix du gaz naturel de 5 USD/MMBTU que les Nets Revenus seront positifs».
Dans le contexte actuel marqué par des niveaux très faibles du gaz naturel, et une tendance baissière dans les trois principaux marchés européen, asiatique et américain, l’universitaire souligne qu’ «il n’est pas intéressant à ce moment de lancer cette industrie.
Il demeure important de maitriser les coûts de développement et d’exploitation du gaz de schiste. Un seuil de coût de revient de production de 7 USD/MMBTU est nécessaire pour une contribution positive».
Dans le détail, l’étude souligne, dans son scénario de base, que la consommation nationale du gaz naturel est supérieure aux volumes d’exportation, cet ordre est inversé au-delà de 2036. Il y a lieu de mentionner également une accélération de la production globale à partir de cette année.
«Durant les premières années de développement du gaz de schiste, le taux de participation au PIB est faible et ne dépassant pas les 10%, à l’horizon 2040 ce taux sera de 46%, le PIB global sera de 401 Milliards USD», explique l’universitaire.
Quant au scenario pessimiste, la consommation nationale du gaz naturel demeure supérieure aux volumes explorés durant la période de prévision.
Durant les premières années du développement du gaz de schiste, le taux de participation au PIB est faible et ne dépassant pas les 10%, à l’horizon 2040 ce taux sera de 36%, le PIB global sera de 340 Milliards USD.
Pour le scénario optimiste, la consommation nationale du gaz naturel est supérieure aux volumes d’exportation, cet ordre est inversé au-delà de 2030.
Durant les premières années du développement du gaz de schiste, explique l’étude, le taux de participation au PIB est faible et ne dépassant pas les 10%, à l’horizon 2040 ce taux sera de 55%, le PIB global sera de 477 Milliards USD.
Yacine Bouali