Gel des opérations de commerce extérieur avec l’Espagne : L’ABEF s’explique
Décidé, le 08 juin dernier dans la foulée de la suspension par l’Algérie du traité d’amitié de bon voisinage et de coopération l‘Espagne, l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (ABEF), est revue sur le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et services, de et vers le royaume ibérique.
L’ABEF explique ainsi, dans une note envoyée aux établissements bancaires et financiers que « les mesures de gel des opérations de commerce extérieur de biens et de services de et vers l’Espagne, ne concernent pas : les opérations d’importation ou d’exportations de biens et services en provenance d’Espagne ou d’origine espagnole, domiciliées avant le 09 juin, et pour lesquelles les mouvements de marchandises ou services ont été effectués après cette date ».
Les marchandises en provenance d’Espagne ou d’origine espagnole, expédiées avant le 09 juin 2022, domiciliées ou non, le titre de transport faisant foi, ne sont également par ladite mesure.
« Il reste entendu que ces marchandises doivent répondre aux exigences prévues par la législation en vigueur », souligne par ailleurs le même document.
La note de l’ABEF vient ainsi répondre aux « préoccupations » déjà soulevées par les Douanes algériennes qui avaient fait part précédemment, de « difficultés » quant à l’exécution de cette décision relative à la suspension du Traité d’amitié notamment dans son volet commercial.
Le seul résultat du revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sur le conflit au Sahara occidental, a été « la plus grande crise diplomatique avec l’un des pays stratégiques pour l’Espagne, qui est l’Algérie », avaient regretté des politiques espagnoles.
Sur le plan économique, tous les experts sont unanimes à affirmer que l’Espagne perd de grands intérêts dans le sillage de la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération bilatérale.
Pour cause, l’Espagne est le cinquième fournisseur de l’Algérie, derrière la Chine, la France, l’Italie et l’Allemagne.
Ce sont ainsi une perte de plus de 2 milliards d’exportations vers le premier marché maghrébin.
M.M.H