‘’Ghaza, c’est Auschwitz’’ : quand la vérité dérange !
C’est un véritable tollé qu’a soulevé cette affirmation venant du cœur, prononcée par Thierry Ardisson, animateur et producteur de télévision, sur le plateau de ‘Quelle époque’ : « Ghaza, c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a à dire » !
Aussitôt, tous les pseudos défenseurs de la liberté d’opinion et d’expression se sont élevés d’une seule voix pour … condamner ces propos qui jugent qu’une ‘’une telle analogie est non seulement infondée, mais aussi dangereuse puisqu’elle participe à une banalisation de la Shoah’’.
Et c’est toujours de la part de ceux qui s’érigent en défenseurs de la liberté de la presse et d’expression, la journaliste de Marianne s’étonne et déclare : ‘’Sur le plateau, pas un froncement de sourcil, dans la salle de montage où l’émission est filtrée (tiens, où est la liberté de la presse ?), aucun technicien ne juge opportun de couper la séquence, personne ne saisit l’irresponsabilité de diffuser des propos pareils à une heure de grande écoute’’.
La levée de boucliers et les attaques féroces dont il a fait l’objet obligent Ardisson à présenter des excuses et à tenter d’expliquer ses propos qui ne sont, faut-il le rappeler, qu’un cri de cœur, une révolte humaine, contre l’extermination ‘télévisée’ et applaudie de tout un peuple !
Oui, Ghaza, c’est la Shoah !
Les écrits, pondus aussitôt contre l’auteur de cette affirmation réelle, ont pratiquement tous tenté de comparer ce qui se passe actuellement à Ghaza avec les actes commis par les nazis contre les juifs entre 1933 et 1945 mais tous sont faux et sentent la mauvaise foi et le parti-pris à mille lieues à la ronde.
Il est ainsi affirmé que : ‘’À Gaza, il n’y a pas de chambre à gaz, pas de planification génocidaire, pas de mise à mort industrielle, pas de wagon plombé, pas de sélection à la descente. À Gaza, il n’y a pas de solution finale’’, ou encore ‘’Gaza n’est pas un camp d’extermination, c’est un théâtre de guerre, où les morts sont trop nombreux et tous inacceptables. Ce sont deux contextes historiques distincts, deux réalités que rien ne saurait rapprocher. Non, les Israéliens ne sont pas des nazis : ils combattent le Hamas, classé comme organisation terroriste par la plupart des pays de la communauté internationale’’.
Alors, qu’y a-t-il à Ghaza ? A Ghaza, et dans toute la Palestine, il y a un des milliers de morts, tués par des bombes au phosphore, il y a une volonté délibérée de tuer le plus d’enfants et de femmes, pour exterminer les palestiniens ‘à la racine’, ne plus leur permettre d’exister. A Ghaza, il y a la destruction systématique de toute forme de vie, il y a l’assassinat des volontaires humanitaires, il y a l’assassinat des médecins et la destruction complète des infrastructures sanitaires. A Ghaza, il y a le blocus sur l’eau, il y a le blocus sur la nourriture, il y a le blocus sur les médicaments, il y a ces enfants faméliques et ces femmes au regard hagard, n’attendant que la mort, l’espérant même, car trop fatiguées de cette sauvagerie !
A Ghaza, il y a la mort, il y a la destruction massive, il y a l’assassinat de la VIE !
Quant aux nazis, ils ont fait la même chose, peut-être, assurément en moins ! Ils ont affamé les juifs, ils les ont tué de plusieurs manières, ils les ont amenés à espérer la mort, ils ont tenté de les exterminer, et c’est ce qui se passe actuellement en Palestine, à Ghaza et ailleurs : casser du palestinien est un sport national sioniste, pire que la Shoah !
A Ghaza, les israéliens ont pris en otage tout un peuple, ne lui laissant aucun moyen de survie, l’affamant, le privant même d’eau, détruisant ses maisons, le tuant dans les hôpitaux, dans les camps de réfugiés, sur la route de l’exil, partout ! Comment appelez-vous donc ce qui se passe à Ghaza ?
Vous dites que ce sont deux époques différentes, oui, elles le sont : les allemands ont tué les hommes et quelques femmes, pas les enfants ou très peu, quel est le pourcentage d’enfants palestiniens tués par rapport à celui des adultes ?
Les nazis ont tués selon la religion, à Ghaza et en Palestine, on tue tout le monde, musulman, chrétien, juif, athée, il n’y a aucun respect pour la vie.
Oui, Ghaza, c’est Auschwitz, mais en plus sauvage, en plus grave, en plus inhumain !
Tahar Mansour