Gouvernement Netanyahu : Focus sur des néonazis assumés !
Netanyahu, sur qui pèsent de sordides affaires de corruption, n’est pas allé avec le dos de la cuiller pour monter son équipe gouvernementale. Celle-ci, directement focalisée sur l’intensification des colonisations, y compris au Golan syrien, synonymes de crimes contre l’humanité, projette également de renforcer son emprise sécuritaire aussi bien sur Al Qods que sur la Cisjordanie.
Au sein de cette équipe de raciste et néonazis assumés, Itamar Ben Gvir, à qui nous avons consacré un long article depuis quelques jours, est peut-être le pire, mais sans doute pas le seul.
Même si cette année qui s’achève dans quelques heures a été la plus sanglante depuis la seconde intifada de l’an 2000, le risque est grand hélas de voir cet effrayant bilan exploser carrément lorsque cette équipe de racistes sanguinaires entrera en action. Joker de Netanyahu, on trouve aux AE Eli Cohen, artisan des accords d’Abraham.il est activement entré en politique en 2015 sous la bannière du défunt parti centriste Koulanou de Moshe Kahlon.
Il a rejoint, quatre ans plus tard, le Likud de Benjamin Netanyahu qui l’a nommé ministre du Renseignement. A ce poste clé, il participe à la normalisation, en 2020, des relations entre l’entité sioniste et des pays arabes et devient l’année suivante le premier ministre à diriger une délégation officielle de l’entité sioniste au Soudan. Yoav Gallant, à la « Défonce », est un ancien bûcheron au Canada. Ce proche de Benjamin Netanyahu est considéré comme un allié du mouvement en faveur de l’essor des implantations sionistes en Cisjordanie, jugées contraires au droit international. Aryeh Deri , vice-Premier ministre, Intérieur, Santé, Finances par rotation, représente le parti orthodoxe Shas.
Né au Maroc, il siège depuis 30 ans à la Knesset sous la bannière du parti ultra-orthodoxe séfarade Shas, dont il est l’un des fondateurs, et a été ministre dans de nombreux gouvernements. Agé de 63 ans, Deri avait reconnu début 2022 avoir fraudé l’administration fiscale.
Il s’était engagé à payer une amende de 180 000 shekels et à quitter ses fonctions de député. Mais, grâce à son ami Netanyahu, l’impunité est au rendez-vous. Bezalel Smotrich prend les Finances par rotation et est ministre chargé des affaires civiles en Cisjordanie occupée au sein du ministère de la Défense. Ancien directeur de Regavim, une association « luttant pour protéger les terres du peuple juif », cet avocat de formation très controversé, qui a grandi et vit dans une implantation, est à la tête du parti HaTzionout HaDatit qu’il a créé en 2021. Député depuis 2015, puis ministre des Transports sous Netanyahu, Smotrich avait défendu une déclaration de sa femme qui avait dit ne pas souhaiter accoucher près de femmes arabes dans une maternité, ou avait remis en cause la loyauté de la minorité arabe israélienne. Avec Ben Gvir, il défend la « déportation » totale de tous les arabes palestiniens vers les pays voisins. Inutile, dès lors, de parler du retour des réfugiés de la Nekba de 1947, ni même des frontières d’avant 1967.
Cela, sans oublier le chef incontesté de ces dangereux criminels, Itamar Ben Gvir. Elu pour la première fois député en avril 2021 après des années à militer à l’extrême droite, ce chef de la formation Otzma Yehudit très controversé a été inculpé des dizaines de fois depuis son adolescence pour incitation à la haine ou des violences.
Habitant une implantation proche d’Hébron, cet avocat de formation, père de six enfants, est devenu le porte-parole d’une partie des Israéliens vivant hors des grands centres urbains. Il défend l’annexion de la Cisjordanie, prône le transfert-déportation d’une partie de la population arabe israélienne, jugée déloyale, vers les pays voisins, et ne craint pas de se rendre là où les tensions sont les plus fortes, mettant, selon ses détracteurs, le feu aux poudres – comme au mont du Temple.
Il a promis jeudi de s’y rendre en tant que ministre cette fois. Nul doute que des jours très sombres se profilent pour la cause palestinienne. Aussi, la communauté mondiale, monde arabe en tête, doit-elle s’insurger enfin, et faire cesser ce recours excessif de l’entité sioniste à sa rente mémorielle de la seconde guerre mondiale.
Ali Oussi