Éliminer le marché parallèle de la monnaie en Algérie est « un défi complexe qui nécessite une série de réformes économiques et financières », affirme Hacini Mohamed Consultant et fondateur de Green Incubator.
Il explique que le pays « devrait mettre en œuvre des politiques pour stabiliser la situation économique, y compris la maîtrise de l’inflation et la gestion rigoureuse des finances publiques ». Aux yeux de M. Hacini, il sera envisageable de « réformer son système monétaire pour renforcer la confiance dans la monnaie nationale. Cela pourrait inclure la possibilité d’évaluer la monnaie officielle (le dinar algérien) pour se rapprocher du taux de change sur le marché parallèle ».
Il sera également question, enchaîne-t-il, de « l’ouverture du marché des changes aux opérations légales, qui peut aider à réduire le marché parallèle ». Les autorités « pourraient permettre aux banques et aux bureaux de change agréés d’effectuer des opérations de change à des taux compétitifs ».
Dans le même optique, M. Hacini estime que le pays « devrait mettre en place une politique fiscale et budgétaire responsable pour éviter les déséquilibres financiers. Cela peut impliquer la réduction des dépenses publiques non essentielles et la diversification des sources de revenus pour le gouvernement, autres que les entrées des hydrocarbures ».
S’imposent également «des mesures pour décourager la spéculation sur la monnaie, telles que des contrôles des capitaux, des restrictions sur les achats de devises étrangères ou des sanctions sévères pour les acteurs impliqués dans le marché noir ».
7. En plus d’éliminer le marché parallèle des devises, cette action va avoir un impact sur la réduction de la masse monétaire actuellement dans l’informel, qui va passer dans le circuit bancaire.
Il est essentiel, selon le consultant, de noter que la résolution du marché parallèle de la monnaie est « un processus complexe qui peut prendre du temps. Les réformes doivent être bien planifiées et mises en œuvre de manière progressive pour minimiser les perturbations économiques ».
Mohamed Ait S.