Au-delà de ce que vient de réaliser l’équipe nationale comme exploit extraordinaire avec à la main une qualification à la prochaine CAN qui se déroulera au Cameroun en 2022, et avec un contenu de qualité et des statistiques impressionnantes en terme d’efficacité offensive et de solidité défensive ajouter à cela un record d’invincibilité inédit dans notre l’histoire.
Cette équipe nationale donne l’impression d’être un ogre ou un monstre difficile à vaincre. Garder cette stabilité de la performance à ce niveau avec cette courbe ascendante n’est pas une chose aisée !
Par ailleurs, cette belle équipe nationale “made in Belmadi” ne représente aucunement le championnat national de football, et cela, pour la simple et l’unique raison que ses joueurs sont le produit des centres de formation français en particulier. Excepté certains joueurs à l’image de Slimani, Bounedjah, Belaïli , Atal et Bensebaini qui, eux aussi, jouent dans de clubs de niveau appréciable en Europe et en pays de Golf. Ce qui les met dans la continuité de leurs formations.
Des exploits pareils doivent servir de tremplin pour la suite du parcours, mais aussi pour tout le foot national.
Mais quelles leçons doit-on en tirer ?
La première est que ces joueurs sont formés dans des centres de formation. D’où la nécessité de donner d’emblée de l’importance à cet aspect en Algérie.
Les avantages de la formation tardent, certes à apparaître, mais ils finiront par faire le bonheur de ses fondateurs, sur le plan financier et sportif en particulier.
La formation des jeunes footballeurs demande un certain nombre de facteurs à mettre en place pour pouvoir espérer des résultats probants à moyens et à long terme.
Nous pouvons les énumérer ces facteurs comme suit :
1 – Les infrastructures de base (terrain de foot en premier lieu) : pas besoin d’un luxe parce que l’enfant a besoin d’un cadre agréable à son épanouissement et non de moyens colossaux.
2 – L’environnement de la formation : ici nous devons rappeler qu’il faut avoir en face des décideurs conscients et surtout convaincus de ce projet.
3- Les ressources humaines : il faut des compétences spécialisées et expérimentées pour le domaine de la formation.
4- La détection et la sélection des jeunes talents : le modèle de détection à choisir est très important dans ce domaine.
5 – Le modèle de formation : la politique technique à mettre en place.
La deuxième leçon est que rien ne se fait par improvisation.
En effet, les réussites sont l’œuvre d’un travail de qualité. Il ne suffit pas seulement de travailler, mais de bien travailler car la performance a ses exigences.
Sur ce point, Belmadi nous montre la voie avec un modèle de travail qui se repose sur le sérieux, la compétence, l’ambition …
De ce fait, la formation reste comme un remède aux différentes crises qui secouent les clubs algériens sur les plans financiers, organisationnels et identité de jeu.
La formation au secours de la crise financière.
Au moment où les 19 clubs de ligue 1 et ceux des divisons amateurs cherchent désespérément des ressources financières. Partagés entre ceux qui supplient l’état d’intervenir et ceux qui mendient chez des entreprises sous couvert du sponsoring. Le PAC et pour seulement l’année 2020 a rapporté du transfert de ses joueurs une somme de 198 milliards de centimes ! Comment a-t-il réussi à faire cela ? Y a-t-il une recette magique ? Comment ce petit club d’Alger réussi à vivre une indépendance financière alors que des clubs mythiques comme le MCA , La JSK , l’ESS et autre vivent dans la misère et l’incertitude ?
La réponse est claire. Investir dans la formation des jeunes footballeurs.
La voie est montrée, à vous de suivre.