Hausse record des prix des carburants au Maroc : Le front social en ébullition
Les Marocains, se réveillent chaque jour sur de nouvelles restrictions, sur une misère galopante et surtout de nouvelles hausses des prix des carburants
Hier, les automobilistes marocains, ont été surpris que les prix du gasoil et de l’essence n’étaient pas du tout les mêmes que ceux affichés la veille dans les stations-service.
Le prix du litre d’essence a augmenté, de 0,95 à 1,02 dirham le litre, affichant donc les 18 DH, selon la presse locale.
Le prix du litre de diesel a enregistré à son tour une hausse considérable, soit +0.95 à +1,06. Il est vendu de ce fait, à 16 dirhams.
Ça sera donc la troisième hausse depuis le début du mois de juin suite à laquelle les prix atteindront un niveau inédit et redouté par les transporteurs.
Laquelle nouvelle hausse intervient quelques jours seulement après la déclaration de la ministre marocaine, de l’économie et des finances qui avait annoncé que « le gouvernement ne dispose pas le budget suffisant pour subventionner les prix des carburants ».
« Le gouvernement est appelé aujourd’hui à gérer cette crise alors même qu’il n’a aucune visibilité sur les fluctuations des prix à l’international, ni sur la durée de cette crise », avait en effet affirmé Nadia Fettah Alaou.
Ces propos renseignent ainsi sur la fragilité de l’économie du royaume dont les indices n’augurent à rien de bon.
Des propos qui donneront lieu également à un mécontentement généralisé notamment de la classe ouvrière et défavorisée, déjà pris dans l’étau des « réformes » du Gouvernement Aziz Akhannouch, qui fait l’objet d’un flot de critiques.
Les Marocains lui reprochent en effet son silence face à la “corruption généralisée” et son “incapacité” à apporter des solutions aux crises sociales dans lesquelles ils pataugent.
Non seulement : Aziz Akhannouch, qui fait partie du cercle des « privilégiés du Palais », est considéré, y compris par la classe politique marocaine, comme étant un prédateur du marché et directement impliqué dans la hausse des prix du carburant.
Des hausses qui feront assurément bouger la rue au Maroc où les mouvements de grève et de protestation impliquant plusieurs secteurs, dénonçant la politique du Makhzen, sont loin de s’estomper. Une grève nationale dans la fonction publique y est d’ailleurs prévue le 20 juin.
Le 29 mai dernier, des milliers de Marocains sont sortis manifester à Casablanca contre la cherté de la vie, l’oppression et la normalisation des relations avec l’entité sioniste malgré l’interdiction et un lourd dispositif sécuritaire.
Un mois auparavant, Les prix du carburant au Maroc ont atteint des niveaux record, le prix du litre ayant dépassé 15 dirhams suscitant la colère des citoyens.
Le secteur du transport a connu plusieurs mouvements de protestation contre la flambée des prix du carburant qui a causé la faillite de nombreux professionnels du secteur.
C’est dire qu’au Maroc, « toutes les conditions sont réunies pour l’émergence d’un véritable mécontentement populaire qui représenterait une réelle menace pour la stabilité sociale du pays », de l’aveu même de la presse locale.
« Les actions de protestation qui secouent actuellement le pays font craindre au régime en place un soulèvement de grande ampleur », mettait en garde Mohamed Sassi, membre dirigeant de l’Alliance de la fédération marocaine de gauche.
Aussi, les « conflits d’intérêts et la corruption endémique rongeant la classe politique marocaine sont à l’origine de l’absence de toute solution à la crise économique que traverse le royaume, s’accordent à dire des acteurs politiques marocains ».
« Cet état de fait risque d’ébranler la stabilité du royaume et d’accélérer son effondrement », affirment-ils unanimement. L’on ne récolte que ce qu’on sème……
Y.Y