Zitouni : l’Algérie ne cessera pas de réclamer le règlement des contentieux liés à la Mémoire avec la France.
Dans un entretien qui à paraître dans la prochaine édition de l’hebdomadaire Mémoria, qui coïncide avec la journée nationale du Moudjahid, le 20 août, le ministre des Moudjahidine et des Ayant-droits, Tayeb Zitouni est revenu les contentieux entre l’Algérie et la France liés à la Mémoire.
A propos de la récupération des archives, soit « quelque 745 km linéaires de documents entreposés aux ministères de l’Intérieur, de la Défense, dans les centres d’archives notamment à Aix en Provence, en France », M. Zitouni a fait savoir que l’Algérie continue d’œuvrer avec la partie française pour aller loin dans le règlement de ce contentieux.
Abordant les crimes coloniaux, il a souligné que ce dossier est entre les mains d’une commission de chercheurs qui travaillent depuis près de trois ans, à l’élaboration d’une cartographie précise recensant les différents crimes et autre atrocités perpétrés par le colonialisme contre le peuple algérien, depuis 1830 à 1962, en citant les décapitations, les tortures, les massacres de masses, les razzias, les brulés par le napalm, les enfumades, et autres atrocités.
« Nous continuerons à réclamer et nous devons le faire pour honorer la mémoire des Chouhada, les excuses de la France pour les crimes coloniaux commis en Algérie, et demandons la reconnaissance de la France à travers la négociation et nous ne cesserons pas de réclamer cette reconnaissance, et des indemnisations notamment en ce qui concerne les explosions nucléaires du Sahara, pour bâtir une relation apaisée et naturelle entre l’Algérie et la France.
Nous tournons la page, mais nous ne la déchirons pas, nous avons des dossiers coloniaux à régler avec la France, et nous devons les régler pour le bien de la relation bilatérale.
Nous souhaitons que la lenteur dans le règlement de ces dossiers, ne soit pas un gain de temps, pour différer ce règlement », a-t-il dit.
Le ministre a également, abordé d’autres dossiers liés à la Mémoire, notamment la question des déportés algériens dans les anciennes colonies françaises depuis le début de la colonisation en 1830, des Disparus (entre 1954 et 1962), plus de 2.200 dont 50 % d’entre eux documentés par l’Administration coloniale, mais aussi, le travail gigantesque réalisé par le ministère et ses structures concernant la production de documents historiques (films, documentaires, témoignages d’acteurs de la Révolution armée, et autres ), les musées implantés dans 43 wilayas en attendant la construction d’autres musées dans d’autres wilayas, outre le musée national du Moudjahid.
« Ces documents, a-t-il expliqué, sont de la matière historique mise à la disposition des utilisateurs concernés mais également, pouvant alimenter les programmes de la chaîne de télévision spécialisée en Histoire qui va être lancée prochainement ».
Ad. M.