Hocine Bendif, DG du développement et de gestion du secteur public marchand au ministère de l’Industrie
Les patrimoines des entreprises saisies transférés à l’Etat
Relancer les groupes économiques publics, en difficultés financières ou à l’arrêt, est l’une des missions principale de la direction générale de développement et de gestion du secteur public marchand. Elle prend en charge aussi le transfert des actifs des entreprises, appartenant aux oligarques condamnés à la prison pour corruption, saisies par une décision de justice définitive, au secteur public. Hocine Bendib donne des détails sur les opérations en cours.
Soulef Biskri
L’année 2022 est décrétée celle de la relance industrielle. C’est dire que la charge de dossiers à traiter, des contraintes à lever et des problématiques à régler, est colossale pour les instances compétentes. Pour cette raison, la notion de développement a été greffée à la direction de la gestion du secteur public marchand dans le nouvel organigramme du ministère de l’Industrie. Son principal responsable, Hocine Bendif précise qu’il ne convient plus, désormais, de superviser uniquement ce segment d’activités, mais aussi le promouvoir et le développer. « Cela veut dire accompagner les entreprises publiques, les assister, les orienter parfois. La mission du ministère de l’Industrie est d’élaborer une stratégie pour les entreprises publiques, dont la gestion et le fonctionnement relève du Code du Commerce » illustre-t-il. La direction générale du développement et de gestion du secteur public marchand est composée de quatre directions. La première supervise les partenariats, qu’ils soient publics/ privés ou publics/ groupes internationaux. La seconde est celle des redéploiements. Elle prend en charge les dossiers de restructuration du secteur public marchand, notamment par l’ouverture du capital des entreprises publiques. La troisième direction assume les missions du Secrétariat technique du Conseil des participations d’Etat (CPE), sur tous les dossiers qui lui sont soumis, soit pour restructuration, fusion, absorption ou liquidation.
La quatrième direction met en œuvre le plan de développement des entreprises publiques. « C’est une nouveauté. Depuis 2009, l’Etat a consenti de grosses enveloppes budgétaires pour le développement de ces entreprises. Il fallait une structure qui suit les réalisations sur le terrain de ce plan» explique M. Bendif.
La direction générale qu’il administre assure le suivi le processus de croissance de dix grands groupes industriels publics : IMETAL métallurgie-sidérurgie
Selon Hocine Bendif, sur l’ensemble des filiales des dix groupes industriels, sous tutelle de sa direction générale, 40 entreprises connaissaient des difficultés financières et 51 entreprises étaient à l’arrêt. Dix ont été relancées grâce à une restructuration des activités et un montage financier s’appuyant essentiellement sur les banques. « Nous avons retenu une stratégie fondée sur trois principe : redémarrage des entreprises à l’arrêt par quelque moyen qui soit, soit en conservant son activité soit en la reconvertissant dans une autre s’il n’y a pas de marché ; la création de l’emploi et l’optimisation de la réutilisation de l’actifs sans recourir au Trésor public» souligne notre interlocuteur. Il cite l’exemple de deux unités récupérées à Sidi-Bel-Abbès, l’une recycle les composants des équipements informatiques
Les entreprises saisies transférés dans le secteur public
De nombreuses unités de ce groupe vont trouver des sources financement et améliorer leur productivité. Il en est pareil pour Eniem, Ecorep (constructi
Deux autres entités sont sous tutelle directe ou partielle du ministère de l’Industrie. L’Ecoffie établit les statistiques et les agrégats économico-financiers
S. B.