J’avoue que le ne suis que sommairement la politique française. J’ai mieux, et plus important à faire. Mais, François Bayrou ne m’a jamais paru sérieux, posé, digne d’intérêt.
Cette impression première n’a eu de cesse de se conforter au fil des ans et des prises de position. Bayrou y confirme son statut de pantin-girouette-opportuniste-mercenaire au service du plus fort et du plus offrant. Centriste lisse et sans reliefs, il s’improvise présentement raciste, xénophobe, car ce basculement de la France vers l’extrême droite est en train de le SUBMERGER.
Le voilà entrain de parler comme Jean-Marie Le Pen de reprendre certains de ses plus célèbres éléments de langage. Ce faisant, ce bougre d’écervelé, absent le jour de la distribution des cerveaux, de la perspicacité et de l’intelligence, vient de se tirer une balle dans la jambe.
Comme je le disais précédemment, Bayrou est manipulé par Retailleau, lui-même manipulé par Le Pen. Il vient d’entrer de plain pied dans le « apport de force » et la confrontation directe avec Alger.
Dès cette annonce, je me suis fait violence pour ne pas le remercier, très certainement. Cet idiot utile est loin de se rendre compte que la politique de l’extrême droite se base sur l’agit-prop, le brassage d’air stérile, le populisme, la parlotte.
Bien souvent, les accords bilatéraux entre Alger et Paris s’énoncent et se conçoivent à notre désavantage. Non pas qu’on se laisse marcher sur les pays, ou que notre diplomatie ne doit pas à la hauteur. Loin de là. Nous sommes conciliants par principe, même nous demeurons intransigeants sur nos infranchissables lignes rouges.
L’accord de 1968, que les extrémistes de l’autre rive nous sortent et nous resservent à toutes les sauces, avait prévu quelques mesures liées à l’installation en France et aux regroupements familiaux. Il n’y avait pas de visas d’entrée à cette époque.
Ces mesures spécifiques avaient été arrêtées au service exclusif de la France. C’était durant les fameuses « trente glorieuses ».
La France avait urgemment besoin de mains d’œuvres. On lui en a fourni. Pour rendre service. La France veut aujourd’hui faire table rase de tous nos accords passés. Soit. Reprenons dès lors par la grosse somme d’argent qu’elle nous doit.
A cause de laquelle l’Algérie avait été envahie en 1830. Enchainons sur l’immense trésor pris dans coffres de la « Casoba ». plus d’une trentaine de galions avaient été nécessaires pour transférer vers la France nos centaines de milliers (ou millions) de pièces d’or et d’argent, les pierres précieuses les bijoux, les armes, dont notre emblématique Baba Marzoug, placé à l’entrée d’une caserne à Toulon, avec un coq français assis dessus. Parlons à présent de nos plus de cinq millions de martyrs.
Si la France veut opposer ses macchabés à nos martyrs, notre réponse est simple. Les morts français étaient des colons, des envahisseurs, n’avaient rien à faire sur le sol algérien. Aux yeux du droit international, nous étions en situation de légitime défense, et la France dans celle de l’agresseur génocidaire. Bayrou vient de s’enferrer dans son propre piège.
D’autant que l’Algérie ne fera plus aucune concession. Aussi minime soit elle. Oui, il est temps de solder nos comptes. De passer à la caisse…
Mohamed Abdoun