Humeur
Pourquoi Brahim Bouhlel n’est pas… Amira Bouraoui…
Par Mohamed Abdoun
Mon titre est volontairement provocateur. Mais, il n’a rien à voir avec cette vague LGBT en train de déferler sur l’univers occcidental, où l’on ne sait (vraiment) qui est qui, ni qui fait quoi. Il s’appelle Brahim Bouhlel. C’est un humoriste franco-algérien. Il a défrayé la chronique fin 2021 à cause d’une blague de mauvais goût balancée en privé, et non pas dans le but d’être diffusée à grande échelle. Il avait fait cela alors qu’il séjournait à Marrakech pour réaliser un tournage. Sa blague, qui a rapidement fait le buz dans les réseaux sociaux, lui a valu une peine d’emprisonnement de HUIT (8) longs mois. La sévérité de cette peine le dispute à la pertinence du contenu de cette blague en question qui, je le répète encore, avait été faite en privé, et n’avait pas vocation d’être diffusée publiquement. J’ajouterais en passant, juste en passant, qu’il n’y a que la vérité qui blesse. Car la blague de Brahim Bouhlel faisait référence au tourisme sexuel qui en effet, fait florès au Maroc, en sus de la pédophilie. Bref, l’ambassade de France au Maroc ne s’est pas dérangée pour porter assistance à ce justiciable. Elle n’a pas non plus fait appel à ses barbouzes de la DGSE pour le faire libérer de force, et l’exfiltrer vers l’Hexagone. Rachid M’barki de BFMTV n’a bien entendu pas été actionnés par les dizaines de milliers de la « Team Jorge » pour enclencher une campagne de tous les diables afin d’exiger un libération immédiate et inconditionnelle de Brahim Bouhlel. Ce dernier n’est pourtant « coupable » que d’une blague. De plus, il s’est confondu en excuses, et a plusieurs fois adressé des demandes de grâce royale, demeurées toutes sans réponse. Face à lui, on a une Amira Bouraoui, déjà coupable d’intelligence avec un pays tiers, implication dans un complot visant à déstabiliser et/ou renverser l’Etat algérien, mercenariat et trahison pour avoir bénéficié de financements étrangers et, comme de juste refus de se plier à la justice algérienne avec, en prime entrée illégale en territoire tunisien. Or, ne voilà-t-il pas que le Quai d’Orsay est a volé immédiatement à son secours, lui dépêchant un ténor du barreau connu pour ses accointances avec l’entité sioniste et cet entartré de BHL. C’est dire que cette agente, dont l’officier traitant n’est rien moins qu’un colonel des services secrets français doit être un maillon essentiel dans l’entreprise de déstabilisation de l’Etat algérien après l’emprisonnement d’El Kadi Ihcène. Il fallait coûte que coûte sauver la soldate Amira Bouraoui. Quitte à se brouiller durablement avec une Algérie avec laquelle la France commençait à peine à trouver un cheminement discursif « mutuellement acceptable. Finalement ce n’était qu’une blague. De mauvais goût certes, mais une blague quand même…
M.A.