Les (vraies-fausses) affaires Sansal et Daoud ont été l’occasion idoine pour bon nombre de Politiques et de médias français de tomber leurs masques, et de se lâcher sans la moindre retenue. Les dans leurs attaques groupées, et concertées sans doute (et non, je ne suis ni complotiste, ni parano. Mais je sais raisonner correctement, et procéder aux déductions qui, s’imposent).
On a droit à des dizaines de doctes réquisitoires où le paternalisme condescendant le dispute à une forme de morbide ironie. Sans langue de bois, ni fioritures superflues, l’Algérie n’a absolument aucune leçon à recevoir de la part de ces donneurs de leçons. Ni de personne d’autre d’ailleurs. Et ce n’est là ni verbiage ni paroles en l’air.
Les Français, qu’ils soient nostalgiques du paradis perdu algérien ou bien porteurs de valises, tous savent mieux que personne que l’Algérie a pays extrêmement cher son indépendance et sa souveraineté. Plus de cinq millions de martyrs, sans parler des milliers de villages rasés, de terres défoliée par le napalm, de tortures, de vols, de viols… et, non, je ne fais pas usage ici d’une quelconque rente mémorielle, comme a osé le dire u jour Emmanuel Macron, sans doute « inspiré » par son « ami » Kamel Daoud.
Or, mon sang n’a fait qu’un tour à la lecture de ce titre de l’Express, qui résume à lui seul tous les anathèmes et procès d’intention que nous essuyons stoïquement depuis plus de deux semaines.
« Kamel Daoud et Boualem Sansal sont les Lumières d’aujourd’hui » sous la plume fielleuse, raciste et haineuse d’une certaine Abnousse Shalmani. Je souris ironiquement quand je me rappelle que sous le fallacieux prétexte de la lutte antiterroriste et d’indues accusations d’antisémitisme, beaucoup d’élus et de syndicalistes français subissent les foudres de la justice et des policiers hexagonaux pour avoir dénoncé l’apartheid et le terrorisme de l’entité israélienne.
Un ami cinéaste français, qui suit de près les dossiers sahraoui et palestinien, m’a déclaré ironiquement qu’il risquait la chaise électrique s’il ne se réfugiait pas dans son mortifère silence de dictature et d’autocensure à la sauce française. Je ne donne pas son nom.
Car le RAID serait fichu de débarquer chez lui à quatre heures du mat. Alors. De grâce, messieurs les donneurs de leçons, de grâce taisez-vous. Kamel Daoud, qui n’a rien d’un grand écrivain, et dont le Goncourt se justifie par ses insultes faites à sa religion, sa patrie et ses origines, est coupables d’avoir pillé et dévasté la vie d’une victime du terrorisme, doublement assassinée et martyrisée par lui. Son crime est odieux, monstrueux, d’une vilenie sans limite.
Dans son torchon, les seuls passages fluides, bien écrits, qui se laissent, sont plagiés depuis le dossier médical de Saada Arbane, sa victime, subtilisé par sa femme, psychiatre de son Etat, et désormais dans tous ses états. Quant à Sansal, il ne se contente plus de reprendre les attaques racistes et éléments de langage d’Eric Zemmour.
Il a franchi le Rubicon en remettant en cause les frontières algériennes, et l’existence-même de notre nation sur laquelle émet de perfides doutes. La provocation, pour ne pas dire l’attentat, est accentué par son passé de cadre supérieur.
Il doit tout à l’Algérie. Son savoir, son statut social. Mais s’en sert on ne peut plus mal. D’autant qu’il le fait en toute conscience. Ses soutiens, (presque tous) proches des assassins des civils palestiniens, le condamnent bien plus qu’ils ne le servent.
Cette détestation de soi-même cache de profondes et graves pathologies psychiatriques. Une sorte de complexe du colonisé dont Sansal et Daoud ne souhaitent pas guérir.
Mohamed Abdoun