Humeur
Par Mohamed Abdoun
Comme annoncé hier, le Parlement européen a adopté à une très large majorité une cinglante et humiliante résolution condamnant le Maroc en matière de droits de l’Homme et de liberté de la presse. L’humiliation y est. Dans chaque mot, et dans chaque ligne de ce texte de trois pages, qui dresse un état des lieux accablant et fort préoccupant. Il va en effet jusqu’à ressortir le scandale du logiciel sioniste Pegasus, avec lequel les sbires du tandem Hammouchi-Mansouri fabriquent des dossiers infâmes et infamants afin de détruire définitivement les personnes visées. Le Maroc, pour le moment, se contente de faire le dos rond. Et c’est la preuve irréfutable qu’il est mortellement blessé. En d’autres temps et circonstances, il aurait griffé, mordu, sans la moindre retenue. Il se sait pris la main entière plongée dans le pot de confiture. Ses discrètes démarches pour tenter d’atténuer le coup, et d’arrondir les ongles en amont, ont toutes été vouées à l’échec. Le Parlement Européen n’est en effet pas prêt de digérer la crasse qu’y a introduite le Makhzen. L’ironie du sort aura voulu que Rabat a su convaincre, jusqu’à l’éclatement du Maroc-gate bien sûr, qu’elle serait le seul pays de la région MENA à porter et à défendre les mêmes hautes valeurs du Vieux Continent. Le Maroc en est groggy ! Carrément blessé à mort. En plus d’être corrupteur, il s’est en effet avéré être escroc et menteur aussi. Mais, là n’est même pas le propos. Sur les 430 votes exprimés, 356 se sont déclarés favorables à cette sévère et méritée condamnation du Maroc. En m’appesantissant sur l’info hier, mon premier réflexe a été de chercher s’il y a quand même eu des votes négatifs. Des votes tentant de défendre cet indéfendable, menteur et liberticide Maroc… hé bien, il y a malgré tout eu 32 votes négatifs. Après son éviction du Parlement Européen, le sinistre Antonio Panzeri se trouve carrément en prison. Le porteur de valises bourrées d’argent Abderrahim Atmoun se tait et se terre. Sa légion d’honneur accrochée par Sarkozy nez lui sera désormais d’aucun secours. Mais qui a donc pu avoir l’indécence de voter contre ! La réponse est d’une clarté désopilante. Les eurodéputés du PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol) de Pedro Sanchez, se sait démasqué. Il est tout nu devant ses électeurs et l’opinion publique ibérique. Sa seule voie de salue » possible reste la poursuite éperdue de sa folle fuite en avant. Telle est la loi du milieu. N’est pas mafieux qui veut. L’omerta, ça se cultive d’âge en âge, et de scandale en scandale. Depuis les accords de Madrid. Fort heureusement, les idées survivent aux trahisons. Quant à l’histoire, elle est en train de s’écrire sous nos yeux. Le peuple sahraoui en est le héro principal. Or, dans toutes les bonnes histoires, face au héro, il faut un traitre. Le PSOE de Pedro Sanchez devra assumer sa double trahison. Pour lui, la condamnation de l’histoire sera impitoyable. Et sans appel aussi…
M.A.