Hydrocarbures : Recul des prix du pétrole et du gaz
Les prix du pétrole ont reculé ce mardi, en dépit de la réouverture progressive de la Chine. Durant la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, perdait 1,14%, à 84,93 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, baissait de 1,05%, à 79,42 dollars.
Pour Stephen Innes, analyste chez Spi, il s’agit d’une une réouverture «plus lente» de la Chine. En effet, l’activité manufacturière en Chine a en effet reculé en décembre pour le cinquième mo les foyers de cas de Covid ayant perturbé le fonctionnement des usines, selon l’indice d’activité des directeurs d’achat (PMI) publié mardi par le cabinet IHS Markit.
« Les dernières données du gouvernement sur le tourisme restent déprimées», souligne l’analyste. Et d’ajouter :«Il faudra peut-être attendre que les indicateurs économiques deviennent plus favorables en Chine» avant de voir une forte remontée des prix du brut. Les prix du pétrole pourraient ainsi se redresser sur l’année, et ce «malgré toute la morosité macroéconomique due à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt», estime M. Schieldrop.
S’agissant du gaz naturel, le prix de gros en Europe est tombé à son plus bas niveau depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Celui de référence – le Title Transfer Facility (TTF) – oscillait, lundi 2 janvier, autour de 73 euros ; il a perdu près de 50 % en un mois.
La fermeture de plusieurs gazoducs entre la Russie et l’Europe, jusqu’alors son premier client, les a mécaniquement fait grimper.
Les exportations de gaz de Gazprom vers l’Union européenne (UE) et la Suisse ont chuté de 55 % en 2022, a d’ailleurs annoncé le groupe russe lundi.
Cette baisse trouve son explication dans la situation de l’Europe qui a rempli ses réserves à ras bord à l’été 2022 ; et les ménages et les entreprises ont volontairement réduit leur consommation. Autrement dit, il y a donc moins besoin d’acheter du gaz.
Mohamed Ait S