Il a envoyé une ambulance pour évacuer la gréviste US de chez Soltana Kheya : Le Makhzen doit préparer un mauvais coup !
Les autorités coloniales marocaines sont capables du pire. Une de leurs chaines télévisuelles vient de diffuser un très intriguant commentaire. Il y est indiqué que la militante sahraouie Soltana Kheya aurait refusé à une ambulance dépêchée chez elle dans la ville occupée de Boujdour par les autorités d’occupation de pénétrer chez elle afin d’y évacuer « une étrangère dont la nationalité n’a pas été précisée dans ce commentaire », mais dont l’état de santé se serait dégradé depuis qu’elle a entamé une grève de la faim illimitée en signe de solidarité avec Soltana Kheya et de soutien à la cause sahraouie. Ce commentaire aurait sans doute prêté à rire, n’étaient les morbides desseins tapis derrière. Il est à craindre que Rabat se prépare à justifier l’élimination physique de cette gréviste de la faim, dont La Patrie News avait donné le nom et l’identité en exclusivité. Il s’agit de l’américaine Ruth Mcnough. Elle est accompagnée d’un autre et célèbre américain, Dr Yan Bolta, ancien des membres de sauvetage d’élite des forces spéciales US, devenu grand militant en faveur de la paix mondial, et fondateur d’une chaine planétaire militant pour ce but. Cet important renfort étranger a stoppé net les harcèlements et agressions dont elle est victime depuis novembre 2020, date de son illégale assignation à résidence. On aurait don pu sourire face à la brusque pudeur et au légalisme des sbires de Abdellatif Hammouchi, patron des services de sécurité et de renseignements marocains, eux qui ont maintes fois investi de force sa maison avant de la voler avec sa sœur Waâra, et sous les yeux de sa vieille mère malade. On sourirait aussi des grossières et fausses accusations lancées à l’emporte pièce contre Soltana Kheya qui, selon eux, aurait diffusé des images d’enfants morts à Ghaza en faisant croire à l’opinion internationale qu’il s’agirait de photos prises dans le camp de Gdeim Izik. Oui, les atrocités vécues à l’intérieur de ce dernier égalent en ampleur l’enfer qu’a vécu Ghaza. Le parallèle marocain n’a dès lors jamais été aussi juste, ni aussi ironique, que depuis que Rabat a officialisé sa trahison de la cause palestinienne en normalisant ses relations avec Tel-Aviv, et en allant même jusqu’à conclure un mémorandum d’entente sécuritaire. Bref, ces manips et ces grossiers mensonges font craindre le pire…
Kamel Zaidi