Il a reçu et décoré le chef de file du lobby LGBT : Mohamed VI reconnait implicitement ses tendances homosexuelles
Le débat fait rage sur les réseaux sociaux. L’homosexualité du roi marocain, qui relève du secret de polichinelle, ne semble plus être un secret, ni une tare honteuse au palais royal de Marrakech.c’est ce que suggère, en tous cas, la distinction dont a été gratifié Pierre Bergé, chef de file de la communauté LGBT.
Quelques jours avant Noël, le 22 décembre, le roi Mohammed VI du Maroc a reçu Pierre Bergé en audience au Palais royal à Marrakech. Cette entrevue a été l’occasion pour le souverain de remettre à l’homme d’affaires français âgé de 86 ans le Grand Cordon du Wissam Alaouite, ordre honorifique marocain créé en 1913.
Outre des ministres et diplomates, celui-ci distingue des personnalités étrangères ayant rendu des services éminents au Royaume. « Comment on explique ce genre de nouvelles dans un pays où l’article 489 du Code pénalise toutes les formes de manifestation homosexuelle ? » commente la presse marocaine qui n’hésite pas à faire, de nouveau courir, les bruits sur l’orientation homosexuelle de son Roi. En clair, les médias marocains reprochent à Mohamed VI d’avoir reçu et surtout décoré le « chef de file du lobby LGBT français » comme il le désigne.
Certains sites en profitent pour rappeler que le Roi a encore derrière lui un passé gay qui le poursuit : « Lorsqu’il était encore étudiant, son père le faisait surveiller à Bruxelles, où il a fait plus que suivre un stage dans les institutions européennes.
Il est connu que dans la capitale belge, il fréquentait les bars gays. » avant d’affirmer : « Hassan II a commencé à le traiter avec sévérité car il savait que son fils accueillait de nombreux visiteurs masculins dans son palais princier de « Les Sablons » à Salé, près de Rabat.
Tous ses amis de cette époque, qui partagaient ses secrets les plus intimes et ses soirées à l’étranger et dans la discothèque d’Amnesia Rabat, où il avait un espace réservé, occupent actuellement des postes de conseillers et ministres au palais. » Mais aucune réelle preuve n’a été apportée à ce jour sur la supposée homosexualité du Roi.
En tous cas, si la loi marocaine punit sévèrement l’homosexualité, Mohamed VI semble s’être placé nettement au-dessus de son propre arsenal juridique.
R.B.