Il accuse ses membres d’accointances avec des cercles occultes : Le président Tunisien dissout le Conseil supérieur de la magistrature
Le président tunisien, Kais Saïed, a annoncé, dans la soirée de samedi par vidéo, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature. “Le CSM appartient au passé à partir de ce moment” a-t-il simplement déclaré, justifiant sa décision par la partialité des membres de l’instance indépendante, leurs présumées accointances avec des « cercles occultes » et leurs liens supposés avec l’argent sale. Il lui a reproché, en outre, de « retarder les enquêtes sur les assassinats de militants de la gauche ». Il s’agit essentiellement de Chokri Belaïd, tué à proximité de son domicile en février 2013. « La place de certains juges (du CSM) n’est pas là où ils se trouvent mais sur le banc des accusés » a-t-il invectivé. Il a affirmé que les services compétents préparent un décret provisoire pour le Conseil supérieur de la magistrature.
Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat tunisien acte des mesures radicales. En juillet 2021, il a limogé le Chef du gouvernement Hichem Mechichi et son équipe, gelé les pouvoirs du Parlement pour 30 jours, et de levé l’immunité parlementaire dont jouissaient ses membres.
S. B.