Il réceptionne des hélicoptères russes : Le Mali se passe des Français
Le Mali s’est-il (enfin) décidé de se séparer de son allié historique, la France en terme d’armement ? Tout porte à le croire.
Jeudi 30 septembre, sur les coups de 23 heures, « un Antonov An-124-100 de l’armée de l’air russe s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Bamako, la capitale malienne »,, rapportent des médias ce vendredi.
L’avion, capable de transporter plus de 100 tonnes de matériel, avait à son bord deux hélicoptères de transport et d’attaque Mi-171. Selon Sadio Camara, le ministre malien de la Défense, quatre de ces appareils ont été achetés avec des fonds du budget national, dans le cadre d’un contrat signé en décembre 2020.
L’Antonov transportait aussi des armes et des munitions « offertes par la Fédération de Russie […], pays ami ». Le tout est destiné aux militaires maliens, en guerre contre le terrorisme depuis 2012.
D’après le site Flightradar, qui permet de suivre les vols internationaux en temps réel, l’aéronef a décollé de la base aérienne de Pouchkine, ville de la banlieue sud de Saint-Pétersbourg (Russie), mercredi 29 septembre vers 16 h, heure de Paris. Cette base militaire abrite, selon le groupe de réflexion géorgien Rondeli Foundation, notamment des hélicoptères de transport appartenant à l’armée russe.
« Il s’agit d’une commande qui a été passée par le ministre malien de la Défense », informe une source politique, mais cela n’a rien à voir avec Wagner ». « Car la Russie n’en est pas à sa première livraison. E
n janvier 2021, les autorités maliennes ont reçu un hélicoptère de type Mi-35, commandé par le gouvernement renversé le 19 août 2020.
« C’est une livraison qui pourrait fragiliser un peu plus les relations déjà tendues entre le Mali et la France », estiment des observateurs.
Les accusations d’« abandon » du Mali portées par le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU, ont été fermement condamnées par le président français.
« J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables […] Alors que hier nous avons présidé à l’hommage national au sergent Maxime Blasco (tué au combat au Mali), c’est inadmissible. C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », a déclaré le président français, en répondant à RFI, en marge du dîner de clôture de la saison Africa2020 à l’Élysée.
Dj. Am