Il y a dix-huit ans, la terre a fortement tremblé à Alger et à Boumerdès
Le 21 mai 2003, à 19h44, la terre a fortement tremblé à Alger et à Boumerdès. D’une magnitude de 6,8, le séisme avait été ressenti dans plusieurs wilayas du centre et centre-est du pays.
Son bilan est très lourd : près de 1400 personnes avaient perdu la vie et plus 3400 autres avaient été blessées, selon un bilan cité par l’Agence officielle. D’autres sources évoquent plus de 2260 morts, plus de dix mille blessés.
S’ajoutent à cela des dégâts matériels importants, à l’instar des innombrables immeubles qui avaient été partiellement ou complètement détruits.
Des familles entières se trouvèrent brusquement sans foyer. Ce fut l’une des plus grandes tragédies que l’Algérie indépendante ait connue. Le chaos !
Il y a de quoi. Plus de 100 000 constructions avaient été endommagées, dont 10 000 réduites à l’état de gravats, faisant 15 000 sans abris. Le montant des dommages, quant à lui, a dépassé les trois milliards de dollars, affirme la même source.
L’épicentre du séisme du 21 mai 2003 avait été localisé en mer à sept kilomètres de Zemmouri (wilaya de Boumerdès). Il avait été suivi de plusieurs répliques provoquant une véritable psychose.
Bien que ses séquelles soient, pour la grande majorité, disparues, les habitants d’Alger et de Boumerdès se souviennent toujours de ce tremblement de terre. Un vaste programme de reconstruction, doté de plus de sept milliards de dinars, a été lancé pour reloger les familles.
Il semble être toujours en cours. En 2019, le taux d’éradication des chalets, où les familles avaient relogées provisoirement, était de prés de 70% à Boumerdès.
Concrètement, ce taux d’éradication représentait il y a deux ans « 9 700 chalets sur un total de 14 917 unités installées au niveau de 94 sites », selon Yahia Yahiaten, wali de Boumerdès.
Les chalets restants, au nombre de 5200, répartis sur dix-huit communes « seront démolis progressivement selon un calendrier qui sera dicté par l’état d’avancement des travaux de réalisation des programmes de logements dans la wilaya, après la fin de la pandémie », avait-il déclaré l’an dernier lors d’une interview accordée à la radio locale.
Skander Boutaiba