Hassan Khelifati, PDG de Alliance Assurance
« Il y a une vraie volonté politique pour aller vers les réformes »
Certes, l’Algérie vit, aujourd’hui, à l’instar, du monde entier une crise économique, due d’abord à trois facteurs, c’est une crise économique qui nous vient de loin, mais aussi suite à la baisse des prix du pétrole, et aussi la crise sanitaire de Cocid-19, mais elle est en train de construire un nouveau modèle de relance économique et social. « Aujourd’hui l’Algérie est en train de construire un nouveau modèle de relance économique et social, et nous ne pouvons pas parler du modèle économique et social, sans parler de la fiscalité. Aujourd’hui je pense que notre système fiscal, a été très bureaucratisé, très inefficace, et si vous regardez les chiffres qui ont été donnés par le ministre des Finances, 10% des sociétés payent 90% de la fiscalité hors IRG, alors que la fiscalité locale, est quasiment nulle. Idem pour la fiscalité foncière. Alors aujourd’hui, il faut numériser toute l’administration, simplifier les procédures, et chacun doit avoir ses droits et ses devoirs » prône Hassan Khelifati, PDG de Alliance Assurance, que nous avons abordé en marge de l’ouverture, au Centre international des Conférences à Alger, des premières assises nationales dédiées à la réforme fiscale. Notre interlocuteur plaide également pour, la mise en œuvre d’un système d’alerte en cas d’abus de l’administration fiscale. Cette dernière doit devenir, dira-t-il, un partenaire du monde économique. « Il ne faut pas qu’elle soit un censeur, un policier ou un gendarme. Il faut qu’elle soit un partenaire d’égal à égal, et on doit avoir le droit de discuter, et il faut qu’on sache également qu’il est notre droit et notre devoir. Je pense que l’organisation de ces assises, est très bonne pour simplifier, démystifier, et pour que le gens se parlent entre eux. Mais ce que nous recommandons, il ne faut pas que les recommandations soient submergées par l’administration. Il faut que les recommandations des opérateurs et des gens du terrain soient prises en considération, et que les rédacteurs ne doivent pas prendre en considération les recommandations de l’administration, sinon ce genre d’assises ne servira à rien » insiste-t-il. Enfin, Hassan Khelifati croit qu’il y a vraiment une vraie volonté politique, « notamment du président de la République, et du Premier ministre d’aller vraiment vers les réformes » conclut-il.
Yahia Maouchi