Ils sont programmés pour les semaines prochaines : Une quinzaine de nouveaux procès de corruption en perspective
Le tribunal de Sidi M’hamed n’en a pas fini avec les procès liés à la corruption. Près d’une quinzaine d’affaires impliquant les anciens ministres, hauts responsables et oligarques incarcérés, sont programmés en procès qui se dérouleront au cours des semaines à venir. Plusieurs jugements en appel sont également programmés au cours de la même période, Ils se dérouleront à la Cour d’Alger. Ces appels concernent principalement l’ancien ministre de la solidarité, Djamel Ould Abbes, Khalida Toumi, ex ministre de la culture, Djamila Tamazight, ex ministre de l’industrie, Tayeb Louh, ancien garde des sceaux, Hachemi Tayeb, ancien Secrétaire général du ministère de la justice et Saîd Bouteflika. Le nom de ce dernier figure cependant dans trois nouvelles affaires distinctes pour lesquelles il sera rejugé.
Le premier dossier, dans lequel il a été inculpé, n’est autre que celui du financement de la campagne électorale pour le cinquième mandat. Les magistrats, en chargés de l’instruction, se sont penchés en particulier sur le financement de la fameuse télévision El-Istimraria qui devait mener campagne pour l’élection’ présidentielle’ de 18 avril 2019. Le montant dépensé par Ali Haddad (inculpé) pour l’achat du matériel audiovisuel, destiné au fonctionnement de cette chaîne, sont jugés trop élevés par les enquêteurs, qui rappellent que la loi limite les dépenses de ce genre à un certain seuil. Ce mardi le procès a été reporté au 9 Mai prochain.
Les deux autres dossiers, dans lesquels est évoqué le nom de Saîd Bouteflika, est celui des frères Kouninef et de Amel TV, cette fameuse télévision tenue par Aboud Hicham.
Parmi les nouveaux procès à venir on peut citer également celui de Temmar Abdelhamid et de l’ancien inspecteur de l’OAIC. Ce dernier procès est particulièrement attendu en raison de la gravité des faits dévoilés en Mars 2021 par le procureur de la République principal du tribunal de Sidi M’hamed. Le représentant du ministère public avait organisé une conférence de presse dans laquelle il avait annoncé que le mis en cause, placé sous mandat de dépôt, avait effectué des transactions bancaires suspectes au Luxembourg de l’ordre de 1.9 millions d’euros.
Amel Zineddine