Inauguration imminente d’une nouvelle unité de fabrication de médicaments du groupe IMGSA
Lotfi Benbahmad, ministre de l’Industrie pharmaceutique, effectue, mardi 9 mars, une visite à Aïn M’lila pour l’inauguration d’un nouveau bâtiment au sein de l’unité de production de médicaments du groupe IMGSA (Industrie médicale groupe société algérienne).
Ce bâtiment est doté de moyens technologiques ultramodernes, selon un communiqué du ministère de l’Industrie pharmaceutique. « L’inauguration entre dans le cadre de la relance de l’industrie locale, l’encouragement de la production locale et le développement des exportations des produits pharmaceutiques (algériens) », indique le même communiqué.
Implanté à Aïn M’lila, une grande agglomération de la wilaya d’Oum El Bouaghi située dans l’est du pays, le groupe IMGSA fabrique des gants médico-chirurgicaux et des médicaments, notamment des antibiotiques à usage hospitalier et bientôt des médicaments contre le cancer.
Ces anticancéreux seront produits grâce à une technologie américaine qui n’existait pas, jusque-là, en Algérie. « C’est technologique qui n’existe pas, non plus, en Afrique, ni dans les autres pays arabes », avait affirmé Hicham Chergui, directeur général du groupe, lors d’un reportage de La Patrie News réalisé au mois février.
La technologie en question s’appelle « la lyophilisation ». « Elle nécessite des équipements lourds. Grâce aux investissements consentis par le groupe, nous avons été formés à la maîtriser », avait expliqué, de son côté, Souaâda Diafi, pharmacienne et directrice technique du groupe IMGSA.
Grâce à l’intervention du ministère de l’Industrie pharmaceutique, IMGSA a pu obtenir « les décisions d’enregistrement (DE) » des premiers lots de validation concernant trois antibiotiques à usage hospitalier. « L’action de Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceutique, a fait que nos médicaments ont pu être enregistrés en novembre 2020 », avait souligné Mme Diafi.
IMGSA est l’un des rares groupes algériens exportateurs en ces temps de vaches maigres. Ses gants médico-chirurgicaux, certifiés CE (conformité européenne), sont exportés vers plusieurs pays, à l’instar de l’Espagne (depuis 2016), la Tunisie, la Jordanie, la Libye et le Maroc.
Depuis le début de l’année 2021, ce fleuron de l’industrie pharmaceutique algérienne a exporté pour près 820 000 dollars, selon les chiffres de l’entreprise. Actuellement, une nouvelle unité, dédiée uniquement à l’export, est en cours de construction. Objectif : exporter pour 20 millions d’euros d’ici la fin de l’année comme l’espère M. Chergui.
Skander Boutaiba